Épilogue

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Ethan arbore un grand sourire, il est le plus heureux des hommes. Assis au volant de la voiture bleue de la Gendarmerie, il passe en revue chaque recoin de cette ville, dont l'agitation se mêle aux battements réguliers de son cœur. Il jette un rapide coup d'œil vers son collègue, Thibaut, qui guette scrupuleusement la prochaine infraction, puis se concentre à nouveau sur sa conduite. Ses yeux vont et viennent autour de lui, jusqu'à ce qu'ils se focalisent sur son rétroviseur intérieur. Son cœur bat soudainement plus vite lorsqu'il aperçoit une Mini, qu'il ne connaît que trop bien. À une vitesse raisonnable, la petite citadine arrive à leur hauteur, laissant à Ethan le loisir de contempler la jolie blonde, qui lui envoie un clin d'œil explicite. L'intérieur du caleçon se tendant douloureusement au souvenir de la nuit passée, il expire fortement. Sans même réfléchir, il actionne la sirène pour la forcer à s'arrêter. Thibaut lâche un long soupir en reconnaissant la voiture, et secoue la tête, exaspéré par le comportement puéril de son supérieur. Avant qu'Ethan n'ouvre la portière, il atteste :

— T'es vraiment accro, mec ! Il te faut une sérieuse désintox !

— Oh non ! Je suis très bien sur mon petit nuage ! rétorque-t-il, les yeux braqués sur sa »proie ».

D'un geste agile tel un félin, Ethan s'extrait de la voiture et s'avance vers la Mini. Son regard est emprisonné par les yeux verts de la conductrice, qui le scrute depuis son rétroviseur extérieur. Les battements de son cœur s'amplifient, comme à chaque fois que ces deux émeraudes le fixent. La gorge sèche, il passe la tête par l'embrasure de la vitre.

— Vous savez pourquoi je vous arrête, Mademoiselle ?

— C'est Madame ! rectifie-t-elle, en exhibant fièrement l'alliance qui orne son doigt. Je ne sais pas, Monsieur l'Agent... continue-t-elle, son index posé sur ses lèvres, feignant de trouver une réponse pertinente... parce que je vous ai laissé faire.

Un rire rauque s'échappe de la gorge d'Ethan.  Il pose sur la femme, qui partage sa vie depuis plus d'un an, un regard admiratif. Ses yeux balaient sans aucune gêne son corps moulé dans une petite robe noire, qui laisse deviner des formes affriolantes.

— Si tu continues de me regarder comme ça, je serai obligé de porter pâle cette après-midi, afin de m'occuper de toi.

— Ça tombe plutôt bien, je ne travaille pas !

Candice laisse à son tour échapper un rire. Elle se mord la lèvre en fixant les biceps de son mari, mis en valeur par son polo bleu. La bouche d'Ethan s'étire en sourire extatique.

L'après-midi s'annonce des plus intéressantes.

Son sexe s'affole déjà, à l'idée de toutes les vilaines choses qu'il a envie de lui faire subir. Un long soupir de frustration s'échappe d'entre ses lèvres. Pour le taquiner gentiment, Candice s'enquiert :

— Tu vas tenir le coup ?

— Tu veux peut-être que je procède immédiatement à une fouille corporelle ?

Elle avise le flot incessant de voitures, qui passent près d'eux.

— Il y a un peu trop de monde à mon goût.

— Tu ne paies rien pour attendre, Madame Mallard ! Je te promets qu'une fois seuls, je vais te faire subir cette fouille avec beaucoup de minutie et d'ardeur.

Sa petite phrase fait son effet sur la jeune femme, qui se tortille légèrement. Ils échangent un regard remplit d'un puissant désir, mais le coup de klaxon qui retentit, les obligent à y mettre un terme. Ethan tourne la tête vers son collègue, qui d'un signe de la main, lui demande de revenir

— Je dois y aller ! souffle Ethan, en caressant tendrement la joue de sa femme. Thibaut commence à perdre patience.

— Je vais encore devoir en abuser. Je voulais te le donner plus tard, mais comme je t'ai sous la main...

Ethan voit sa femme attraper une enveloppe en papier Kraft, qu'elle lui tend. Il s'en saisit, les mains moites, conscient de qui en est le destinataire. Le sourire encourageant de Candice l'incite à l'ouvrir sans tarder. Avec des gestes tremblants, il la décachette et en sort un document qu'il parcourt des yeux. Un sourire niais apparaît alors sur ses lèvres. D'une voix altérée par l'émotion, les yeux rougis, il prononce :

— Ils ont accepté notre demande d'adoption ?

— Je crois bien que oui !

Il pense à ce bébé, qui va bientôt les rejoindre. Son cœur se remplit d'une émotion indéfinissable et toute nouvelle.

La joie d'être père.

Sans se préoccuper des automobilistes, il passe sa tête dans l'habitacle et dépose un long baiser sur les lèvres de Candice. Elle y répond avidement, ses mains enserrant le visage de son mari.

— Je t'aime, mon ange !

— Je t'aime, Superman !

Après un dernier baiser, il retourne vers sa voiture d'un pas guilleret. Toutes ses attentes sont désormais comblées. Sa vie est définitivement parfaite. Grâce à la persévérance de cette merveilleuse femme qui s'est accrochée à lui, ils sont maintenant unis pour le meilleur et pour le pire.

C'est ce qu'ils se sont promis, il y a plusieurs mois, sur le ponton du chalet.


Coucou amies lectrices,

Clap de fin pour nos deux amoureux. Désolé pour celles qui attendaient une grossesse mais la vie est parfois injuste . Néanmoins, les voilà prêts à accueillir un enfant qu'ils aimeront de tout leur cœur, je n'en doute pas une seconde.

Merci à toutes celles qui ont suivi cette histoire, merci pour vos votes, vos commentaires, vos suggestions.

A bientôt, je l'espère pour une nouvelle histoire de Seconde Chance, avec Cassandre.

A très vite !

la vie arrachée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant