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Amère. Pâteuse. Malade.

Trois mots qui résument très bien dans l'état dans lequel je me trouvais ce matin.

Je crois que le stress m'a rendu malade. Je suis allée marcher ce matin pensant que ça me ferait du bien mais pas du tout. Je me sens nauséeuse et j'ai mal à la tête.

Ken est resté avec moi hier soir et je crois qu'il dort encore lorsque je rentre de ma marche.

- Si tu ne viens pas, on a qu'à annuler le voyage, dit Paola. Le but était de se retrouver.

- Ou on le reporte, jusqu'à ce qu'on soit sur que le bébé va bien.

- Je suis vraiment désolée, le filles, dis-je en soufflant. J'aurais vraiment voulu qu'on aille à Marrackech.

- Mais c'est rien, dit Alix pour me rassurer. Le bien du bébé passe avant tout.

Après quelques minutes, je raccroche avec les filles en entrant dans mon appartement.

Lentement, je pose mes clés et le sachet Starbucks que je suis allée récupérer sur le plan de travail de la cuisine et m'installe sur une chaise pour me déchausser.

Je ne suis vraiment pas bien aujourd'hui.

Mon téléphone se mit à vibrer de nouveau, d'autres message de mes copines. Je ne les ouvris pas et me repenchai pour retirer mes vans -chose très compliqué avec mon ventre imposant-.

- Besoin d'aide, proposa Ken en pénétrant dans la pièce.

- Oui, s'il te plaît.

Il vient donc vers moi et s'agenouilla pour me retirer mes chaussures assez serrées. Mes pieds étaient assez enflés et cela me soulait vraiment.

Vive la rétention d'eau.

- Tu veux les tremper dans une bassine d'eau ? me proposa Ken en voyant ma mine dégoutait.

- Ouais...

Il se lève donc et va chercher le nécessaire comme il l'a fait hier soir.

Très vite, j'ai les pieds plongés dans le seau d'eau tiède et ça me soulage vraiment. Pendant ce temps, Ken se met au fourneau. Je crois qu'il prépare son petit déjeuner.

- J'ai acheté des trucs au Starbucks. C'est le paquet là.

- Okay. Tu veux quelques choses ?

- Donne-moi le refresha au citron s'il te plaît.

Il s'exécute. Je vois bien qu'il marche sur des œufs avec moi depuis hier. Il pense sans doute que je risque de démarrer au quart de tour à la première vague. Il me connaît bien.

Franchement cela me fait rire et dès qu'il m'entend, il lève les yeux vers moi.

- Je ne vais pas exploser, lui dis-je en ricanant toujours.

- Tu dis toujours ça avant d'exploser.

- C'est vrai... cette situation me met hors de moi.

- Parce que tu ne contrôles rien.

- Oui... je n'aime pas ça.

Il hoche la tête, je savais qu'il avait compris mon mal-être... les choses peuvent être si simples et compliquées à la fois !

Je savais qu'on devait aborder le sujet de l'amiosynthèse, on avait plus beaucoup de temps de toute les façons.. J'avais vraiment besoin de son avis aussi.

Énergie SombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant