you are alive (TWD) TOME 1

chapitre 4

J'aide Carl à se lever, il a une blessure sur le mollet qui devrait partir assez vite.

- Merci de m'avoir sauvé.

- Désolée pour les pièges, il n'y a jamais personne dans les parages...

- Alors pourquoi ils sont là ?

- Pour réduire le nombre de rôdeurs entre autre.

Carl acquiesce. Je ne sais pas trop comment me comporter. Je n'ai pas l'habitude de croiser des gens...

- Tu peux venir te reposer chez moi si tu veux, je pourrais nettoyer ta blessure ?

- Merci.

Nous marchons en direction de chez moi, sans vraiment savoir comment se parler.

- J'ai une communauté.

Carl me regarde attentivement, comme pour voir ma réaction à cette annonce. En réalité je suis contente qu'il ait de la famille et qu'il ne soit pas seul. Pas comme moi.

- Tant mieux.

Je continue d'avancer en vérifiant qu'il n'y a aucun rôdeurs qui nous suit. Ou des gens.

- Tu pourrais venir ?

Je m'arrête net. Carl arrive à mon niveau et se tourne vers moi.

- Non merci.

- Tu es seule ici ?

- Oui.

- Alors qu'est ce qui te retiens ?

Je sens une certaine tristesse parcourir mon corps. Avoir une communauté, faire des connaissances, s'attacher à des personnes, m'inquiéter,les voir mourir, souffrir, finir seule.

- Rien ne me retiens. Mais je n'en ai pas envie.

- Mauvaise expérience ?

Je ne réponds pas et nous arrivons devant ma maison.

- C'est ici, fais attention aux pièges.

J'aide Carl à monter dans une des chambres de la maison.

- C'est chez toi ?

Carl me pose la question surtout pour combler le blanc qui s'est installé entre nous.

- C'est un squat.

Je prononce cette phrase en appliquant un chiffon de désinfectant. Carl grimace, et au bout de quelques secondes je vois ses épaules se décontracter. Je me rends compte que la blessure est plus superficiel que prévu.

- Je vais panser ta plaie, tu devrais te reposer.

Carl me remercie et je termine de m'occuper de sa blessure. Pendant qu'il se repose je descends pour préparer le dîner. Je remonte environ une heure plus tard avec deux plateaux.

- J'espère que tu as faim.

Je vois les yeux de Carl se transformer comme des soucoupes à la vue des plateaux.

- J'ai fais les courses ce matin, mais je te rassure que je ne mange pas comme ça tous les jours.

Carl me remercie et nous mangeons tranquillement. Je me sens étrangement bien avec lui, il ne me juge pas et respecte mon silence.

- Alors tu vas me parler un peu de toi ? me demande Carl en terminant son sandwich.

- Qu'est ce que tu veux savoir ? Je réponds en essuyant ma bouche avec ma manche.

- Ton prénom peut être ?

Je souris, dans ce monde rien n'a de sens.. Je ne lui ai même pas dis mon prénom. Je m'apprête à lui répondre quand un souvenir me revient en mémoire. Ne jamais donner ta véritable identité à quelqu'un que tu ne connais pas. Mon sourire s'efface mais mon regard est déterminé.

- Je m'appelle Louve.