chapitre 27

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2 mois après l'apparition du virus

1 mois après l'arrivée de Lou au Sanctuaire

Je tourne en rond dans ma chambre depuis deux bonnes heures, je dois faire le bon choix, le choix qui est juste. Et je sais lequel c'est.

Je mets un long manteau noir à capuche par dessus mon jean noir et j'attache mes cheveux. Ce soir je vais cambrioler l'infirmerie. Je sors de ma chambre sans un bruit en vérifiant que personne n'est dans le couloir. Je longe les longs murs gris et je crochète la serrure grâce à mon épingle à cheveux.

Je dois trouver son nom, je parcoure dans les dossiers. Ce qui est bien c'est que tous les dossiers sont en format papiers, et donc rangés. Le médecin est un vrai maniaque. Je parcours différents noms avant de tomber sur celui qui m'intéresse. Suzanne Walsh. Je regarde ensuite les médicaments dont elle a besoin. Insuline, cette mère de famille est diabètique. Je me munie de la petite boîte et je la mets dans mon soutien-gorge.

La première étape est réalisée avec succès, je sors et la deuxième étape commence, je dois aller dans la chambre de l'homme que j'ai jugé. Sa mère et son frère ont le droit de rester avec lui seulement la nuit, et il y a de grandes chances qu'ils y soient. Le problème c'est qu'un garde est posté devant la porte, il va falloir que je détourne son attention, je n'ai pas le droit d'être ici, encore moins de taper la discussion ou de donner des médicaments volés.

Je réfléchis quelques secondes lorsque je trouve une excuse débile qui fonctionnera, il faut juste que je prie pour que Arat me couvre.

Je baisse ma capuche et prends un air décontracté.

- Salut, Arat te cherche. Elle dit qu'il y a une urgence en bas.

- Quel genre d'urgence ?

- Une bagarre, au sous sol.

L'homme n'a pas l'air d'être aussi bête que je le pensais. Son manque de réaction ne me décourage pas,je le regarde et je finis par hausser les épaules et faire demi-tour.

- Tant pis, je vais dire à Negan qu'il va devoir trouver des hommes plus compétents.

Je n'ai même pas besoin d'ajouter un mot de plus que l'homme se précipite au sous-sol. Je n'attends pas une seconde et j'entre sans toquer avant de pénétrer dans la chambre. Une femme est assise près du lit où son fils récupère des forces, elle est endormie. Je pose une main sur son épaule pour ne pas lui faire peur.

- Madame Walsh ? Je demande en chuchotant.

La femme se réveille et ouvre de grands yeux. Elle me regarde sans comprendre.

-C'est vous madame Walsh ? Je demande à nouveau.

La femme opine de la tête et je sors l'insuline de mon soutien-gorge.

- Gardez ça avec vous, c'est pour vous, mais cachez le surtout.

La femme me regarde incrédule.

- Mais...

Je n'ai pas le temps d'ajouter autre chose que la porte se déverrouille, je crains mon heure arriver quand un homme pénètre dans la chambre mais il regarde Suzanne Walsh méfiant.

- Maman ?

Je soupire de soulagement et je me précipite de tirer l'homme pour le faire entrer dans la chambre et je referme derrière lui. Si c'est le fils de Suzanne il y a des chances qu'il ne me dénonce pas. 

- Qu'est ce qui se passe ?

L'homme se précipite au chevet de sa mère, elle lève doucement d'insuline. L'homme se retourne et me regarde.

- Pourquoi vous lui donnez ça ?

Je me sens prise de panique, mon coeur bat à cent à l'heure. Lorsqu'il va comprendre qui je suis, j'ai des chances d'y rester.

- Vous êtes celle qui l'a jugé n'est ce pas ? Me demande Suzanne tendrement.

Je lève la tête les yeux remplie de larmes et j'hoche de la tête. Suzanne se relève lentement et avance devant moi. Je m'attends à me prendre une claque et je baisse la tête. mais la vieille femme prend ma main dans la sienne.

- Merci.

Je la regarde incrédule.

- Vous auriez pu le tuer. Mais vous l'avez soutenu dans cette épreuve. Nous l'avons tous vu, nous vous avons vu descendre les escaliers pour vous mettre à son niveau, nous avons vu votre main agripper la sienne pour le soutenir. Nous avons vu votre courage et votre détermination dans votre acte jeune fille.

Je suis déconcertée mais j'entends des voix venir dans notre direction. Je pose une main gratifiante sur son épaule.

- Je reviendrais.

C'est la seule phrase que j'arrive à prononcer. Je sors en trombe et je cours jusqu'à ma chambre. Une fois dedans je m'enferme et je souffle. Mes émotions s'emportent et je m'écroule. 

you are alive (TWD) TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant