you are alive (TWD) TOME 1

chapitre 8

Je n'ai croisé personne depuis un mois environ. J'ai toujours la carte que Rick m'a donné avec la position exacte d'Alexandria, que j'ai d'ailleurs mémorisé.

J'ai décidé de reprendre les entraînements, de façon plus intense et j'ai continué à perfectionner mon anglais. Le fait d'avoir rencontré Carl m'a motivé plus que jamais. Peut être qu'il y a encore de l'espoir dans ce monde ?

Je prépare mon sac, j'ai décidé de partir quelques jours, pour m'aérer et surtout trouver d'autres endroits où me ravitailler. En rangeant mon sac je tombe sur une photo, que j'hésite avant de regarder. Lucille. Mes yeux me piquent, quelques mois avant l'arrivée du virus j'ai repris contact avec ma grande soeur, que je ne reverrais jamais. Je range la photo dans mon sac et je pars de chez moi. J'évite soigneusement mes pièges et je m'engouffre dans la forêt.

Je marche depuis quelques heures et mes jambes commencent à me faire mal, j'ai croisé quelques rôdeurs en route mais grâce à mes entraînements j'ai plus de facilité à m'en débarrasser. Le soleil commence à se coucher et je me dépêche de dîner avant de m'installer pour dormir. Je cherche un arbre assez haut pour qu'aucun rôdeur n'arrive à m'attraper mais assez bas pour que je puisse sauter sans me faire trop mal en cas de problème, et il faut aussi de bonnes prises pour monter.

Je me souviens de la fois où je lui ai proposé de dormir dans un arbre quand nous étions en pleine forêt, il m'avait prit pour une folle jusqu'à ce que cette technique devienne un excellent moyen d'échapper aux morts comme aux vivants. Je cache mon sac quelques mètres plus loin sous des feuilles mortes, j'installe un piège à environ 7 mètres de ma position et je me munie d'une corde et d'un revolver. Lorsque j'arrive à monter dans un arbre au bout de la troisième tentative je n'oublie pas de m'attacher avant de dormir. Il manquerait plus que je tombe en pleine nuit car je me suis endormie ou que j'ai perdu l'équilibre car je ne voyais rien dans l'obscurité.

Quand je suis installée je peux enfin souffler un bon coup, une journée de plus dans ce monde et je suis toujours ici, saine et sauve.

Je repense à Maddy, à Lucille, à mes anciennes familles d'accueil et à Carl, avant de m'endormir.

Quand je me réveille il fait encore nuit, je suppose que j'ai dormi environ trois heures, j'ai froid et un arbre est nettement moins confortable qu'un vrai lit. J'ai mal aux fesses et j'ai des fourmis dans les jambes. J'allume ma lampe torche et vérifie qu'il n'y aucun rôdeur dans les parages, avant de me détacher et de descendre de mon perchoir. Je vérifie mes pièges et je m'assoie près de mon arbre. Je fouille dans mon sac à la recherche d'une distraction, quelle qu'elle soit. Je m'apprête à relire pour la cinquantième fois une nouvelle d'une vingtaine de pages lorsque j'entends des bruits de pas. Ils sont légers, ce n'est pas un rôdeur, ce qui me fait paniquer. Je m'active et je range mes affaires avant de me munir de mon revolver et d'un poignard. J'attends derrière un arbre, à l'opposé des bruits de pas. J'entends la personne s'approcher, elle a esquivé mon piège. Je ne sais donc pas où elle se trouve exactement.

Je ferme les yeux et me concentre. Lorsque je juge que c'est le bon moment je sors de ma cachette et m'apprête à pointer mon revolver sur la personne qui me suit, mais quelqu'un me bloque le bras et pose une main sur ma bouche avant que je n'ai le temps d'attaquer.

Je reconnais tout de suite cette présence, et cette arbalète.

Daryl.