you are alive (TWD) TOME 1

chapitre 18

Carl me fait faire le tour d'Alexandria, il comprend assez vite que je ne suis pas d'humeur et que je suis toujours remontée contre Deanna et Daryl. Il termine son tour plus vite et s'arrête devant une maison.

- Et voici ta maison. Tu vas la partager avec Carol, Daryl, Michonne, mon père, Judith et moi.

Je ne peux m'empêcher de m'émerveiller devant la grande demeure. Une grande maison blanche avec un petit perron devant l'entrée. Comme dans les films américains. Carl me presse pour entrer. La maison est aussi belle d'intérieur que d'extérieur. Tu m'étonnes que personne ne veulent partir...

Je ne peux pas explorer en détail puisque la maison n'est pas vide. Je reconnais Carol la femme aux cheveux courts dans la cuisine, elle me scrute d'un oeil mauvais et je ne peux m'empêcher de regarder les couteaux de cuisine à côté d'elle. Je vois la femme au katana, Michonne du coup. Elle était dans le petit rassemblement devant le grillage. Je croise son regard et elle lève le menton, elle me regarde de haut. Je lui assène un regard mauvais et je remarque Daryl dans le salon. Je ne m'attarde pas sur lui, toujours rancunière.

Carl me montre l'étage rapidement.

- Voici ta chambre, c'est la mienne en réalité mais je vais dormir avec Judith. Il y a des affaires qui sont à présent les tiennes dans ce placard, je te laisse t'installer. Tu peux utiliser la salle de bain quand tu le souhaites.

Je le remercie et il ferme la porte. Je range les affaires qui sont dans mon sac dans le placard. Je récupère des vêtements propres et j'ai l'impression de rêver quand je vois des vêtements de villes. Des jeans, des chemises repassées... J'ouvre un autre tiroir où se trouve des serviettes, des gels douches, une brosse à dent... Je prends quelques affaires et je file dans la salle de bain. Il me faut quelques secondes pour prendre le courage de verrouiller la porte et de me déshabiller. Mais une fois dans la douche je ne peux m'empêcher de sourire. Je vais enfin pouvoir laver mes cheveux. Je profite de l'eau chaude mais je me dépêche pour ne pas trop en gaspiller.

Quand je sors de la douche je retrouve les petits plaisirs de la vie d'avant, mettre de la crème sur mon corps, avoir des cheveux démêlées grâce à mon après-shampoing, pouvoir enfiler des vêtements qui sentent la lessive... Je peux même mettre mon linge salle dans un bac prévu à cet effet. Avant de partir il faut absolument que je fasse une lessive.

Une fois prête je descends dans le salon en priant pour ne croiser personne. Mais j'ai à peine fait un pas en bas que tout le monde se tournent vers moi.

Rick est dans un coin du salon, il parle à Daryl, Carol est toujours dans la cuisine et Michonne est face à elle. Carl est au fond du salon avec Judith. Leurs visages se sont radoucies, j'imagine que maintenant j'ai l'air plus petite, je fais enfin mon âge, 18 ans. Je ne sais pas vraiment comment réagir mais je sais que je dois des excuses donc je prends mon courage à deux mains et je mets ma fierté de côté pour quelques minutes.

- Je voulais m'excuser pour toute à l'heure. J'ai agi de façon impulsive et démesurée.

Je tripote mes doigts nerveusement. Mais je me calme un peu quand je vois Carl me sourire, je continue sur ma lancée tête baissée.

- Ce n'est pas la première communauté que j'intègre, et ça ne c'est jamais bien fini pour moi. Alors je ne pouvais pas concevoir de donner mes armes.

Quand je lève la tête je peux voir que personne n'a l'air de m'en vouloir.

C'est Rick qui prend la parole en premier.

- On ne sait pas ce que tu as vécu Louve, mais on imagine bien que ça n'a pas dû être facile. On comprend la façon dont tu as agis. Mais ici tu es en sécurité avec nous.

J'hoche la tête pour le remercier et je me contente de rejoindre Carl sur un fauteuil timidement. Il tient Judith qui commence à pleurer.

Carl va chercher un biberon et il croise mon regard.

- Tu veux lui donner son biberon Louve ?

Je me mords la lèvre inférieur, je regarde Rick gênée par cette question. Il me fait signe que ça ne lui pose aucun problème. Je m'avance d'un pas hésitant puis je finis par reprendre mon allure sûre de moi. Carl me tend Judith un sourire en coin. Ce n'est pas la première fois que je dois prendre un bébé dans les bras, et apparemment la technique ne se perd pas vraiment. Je prends Judith en position semi-allongée et je vérifie que sa nuque est posée au creux de mon bras. Je croise le regard de Carl et des autres, surpris que je sache si bien la tenir. Je reporte mon attention sur Carl.

- Tu comptes me donner son biberon où attendre qu'elle se mettre vraiment en colère ?

Je vois le visage de Carl devenir rouge et il me tend son biberon tel un robot. Je le mets dans la bouche de Judith qui se calme directement, je ne peux m'empêcher de réprimer le sourire qui s'installe sur mes lèvres. Judith me fixe d'un regard plein de douceur et d'innocence. Je m'en veux presque d'avoir cru que les sentiments étaient totalement brisés dans ce monde.