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-Réveille toi bon sang !

J'ouvre les yeux, je me suis endormi au volant de ma voiture. Heureusement que je suis garé devant un centre commercial. Je suis fatigué. Épuisé même. J'ai passé la nuit et l'aube à faire l'amour à Tina, et c'est moi qui en paie les frais maintenant.

Je soupire et farfouille mon sac à la recherche de ce stupide document. Lorsque mes mains le touchent, mes doigts s'enroulent autour d'un tissu. Surpris, je constate avec lassitude qu'il s'agit d'un string.

Mais qu'est ce que ça fout là ? C'est probablement à Tina. Oui d'accord mais qu'est-ce que son putain de string fout dans mes affaires ?

Je ferme les yeux et inspire pour évacuer cette colère qui grandit en moi :

-Tu m'arrête ces petits jeux. Je ne mélange pas le professionnel et la vie privée. Tu le sais très bien alors arrête ces stupidités.

-Rooh c'est bon. Tu es vraiment grincheux ma parole. Regarde moi cette couleur rouge. Allez sens la...oui comme ça. C'est bon hein ? Imagine tout ce que tu peu-

-Je ne préfère pas. Je ne vais tout de même pas passer ma vie à faire ça ?

-Et pourquoi pas ? Je le fais bien moi.

-Oui tu le fais bien. Moi je ne suis pas toi et tu n'es pas moi. Je vois les choses différemment et je ne vais pas te laisser foutre la merde avec cette fille dans ma vie.









-À bientôt.

Je souris à la femme qui vient de me parler et sors avec les passeports et les billets d'avion. Dans quelques jours, on ira chez moi, dans mon pays. Je suis sûr que Tina va adorer la maison. Elle se sentira un peu seule au début mais elle s'habituera. Comme je me suis habitué et elle sera avec moi.

Je pousse la porte et remarque que la maison est toujours en ordre. J'ai cru qu'elle mettrait tout sens dessus dessous mais je dois constater qu'elle est plutôt ordonnée. Je n'ai pas ramené mes servantes ici. Déjà que je n'arrive pas à lui faire accepter mon argent, je n'imagine même pas ce que ça pourrait être si je lui mets 5 femmes sous le nez. Elle piquerait une crise, probablement.

La sonnerie de mon téléphone me retient d'aller chercher Tina dans la maison. Je ressors et porte l'objet à mon oreille :

-Quoi ?

-Dytery.

-Dosseh

-Je veux récupérer ma fille, c'est un ordre

Je souris :

-Pour continuer à la droguer et la violer sans qu'elle ne le sache ? Ou pour continuer à fantasmer sur son corps de déesse ?

Il se tait, pendant que moi j'essaie d'enlever l'image d'un homme qui profite de sa propre fille de ma tête. Quand j'ai appris la nouvelle, je n'ai eu qu'une envie : la sortir de là. 

-Et moi j'ai eu envie de trucider ce fils de pute.

-Écoute moi bien, c'est la dernière fois que tu m'appelle, je te l'ai dit hier : si tu oses quoi que ce soit, je t'envoie derrière les barreaux.

-Quoi tu vas profiter de ma fille à ma place et tu me menaces en plus ? Dois-je te rappeler que je suis son père ?

-Dois-je te rappeler que tu ne t'en occupe pas ? Trop chargé avec ta famille ? As-tu oublié toutes ces fois où tu la battais, avant de la droguer pour abuser d'elle ? Ne me pousse pas à bout, je te jure que tu le paieras cher. Je n'en ai pas fini avec toi

Je raccroche et souffle

-Tu n'avais pas besoin de le menacer

-Bien sûr que si. Je vais le tuer

-Quant on veut tuer quelqu'un, on ne le préviens pas merde.

-Mais déstresses, je fonctionne comme ça. Et lui, je vais tellement lui faire mal, que tout le plaisir qu'il a eu d'elle disparaîtra.

-Georges ?

Je me tourne vers elle, mon téléphone dans la main.

Elle me regarde, les yeux plissés puis s'approche. Je la vois me détailler, je fais de même. Elle porte une longue chemise, blanche, ouverte sur sa poitrine où ses seins apparaissent fièrement. Ce simple constat suffit à me faire bander. J'ai envie de-

-Pourquoi tu parles tout seul ?

-Eh bah voilà. Explique lui maintenant.

Ses mains sur mon visage me font fermer les yeux pour mieux savourer sa caresse. Instantanément, ma colère disparaît. Je me demande ce qu'elle va ressentir si je lui dis que son père n'arrête pas de m'harceler. Je me demande aussi ce qu'elle va dire si je lui avoue que son père abusait d'elle.

Je me demande bien ce qu'elle va dire quand elle saura que son père la baisait et qu'elle ne le savait même pas. Qu'elle était totalement inconsciente et qu'elle ne se rappellerait jamais rien du tout.

-Je ne parle pas tout seul, j'étais au téléphone.

Elle grimace et se retourne pour me tirer vers la maison.

-Viens, j'ai préparé quelque chose pour toi.

-Oh oui j'aime ce regard coquin.

-Je suis allé chercher nos papiers.

Elle se stoppe immédiatement dans ce qu'elle faisait et la porte reste entrouverte.

-Papiers de quoi ?

-Mais pourquoi tu sors ça maintenant ? T'es pas obligé de lui dire. T'as qu'à l'amener avec toi.

-Je vais t'amener chez moi. Et on va se marier.

Je lui fais un bisou sur le front et mes mains se posent sur sa poitrine :

-Ce petit corps sera à moi pour toujours...enfin jusqu'à ce que je m'en fatigue.

Mes sourcils se froncent quand sa main atterrit sur ma joue. Décidément c'est une habitude de me gifler.

-Je ne suis pas un objet. Tu veux que je t'épouse et après un mois tu divorceras ? Jamais. Je préfère mourir tu entends ? Imbécile.

-Ça faisait longtemps tiens. Je n'aurais peut-être pas dû dire ça à ta place.

Ma  Partie 1.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant