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-Je devrais lui dire.

Je rigole :

-Bonne idée et tu lui dis comment ?

-Bah...sans pression.

-Sans blague

-Tu peux arrêter ton sarcasme ? J'en ai assez de toute cette mascarade. Elle me déteste et ça me tue. Elle a peur de moi alors que j'y suis pour rien dans tes conneries.

-Techniquement si. Tu as mon physique. Arrête de râler et laisse moi m'occuper d'elle. Si elle ne me provoque pas, je ne lui ferai rien.























Lors de mon séjour au Nord, eh bien il paraît que ma petite sauvageonne a été sage comme une image. Dès que les mots vont cicatriser sur son poignet, je l'emmènerai...au Sahara. Pour en quelque sorte la récompenser. Oui ce serait bien qu'on découvre le désert ensemble. Et puis j'ai toujours rêvé de la baiser dans le sable, sous le soleil et dans le vent. Ses lèvres s'assècheraient rapidement, et je l'embrasserai pour les humidifier.

Ça fait quasiment deux jours que je l'ai marquée. Elle sort se promener dans le jardin, elle longe les couloirs, elle a même essayé de faire la cuisine. Évidemment, Thimothé sait qu'elle n'y est pas autorisée. Je ne fais rien moi ici. Pourquoi elle ferait quelque chose ? Elle m'évite et essaie de me faire culpabiliser, c'est mal me connaître. Je ne regrette jamais ce que je fais. Jamais. Je me rappelle du jour où elle m'a demandé si je regrettais d'avoir tué son amant et son petit ami. Je crois que ma réponse ne lui a pas encore fait comprendre le genre de personne que je suis. C'est dommage. Enfin bref, je commence à m'énerver avec ses manières de princesse. Elle pourrait le dire qu'elle a été blessée ou je sais pas quoi, au lieu de me sortir le ''D'accord''. Maintenant qu'elle assume, je vais pas me sentir mal à cause de quelque chose qu'elle approuve totalement merde. Elle est un peu plus compliquée que mon ex femme. Elle au moins la fermait et l'ouvrait quand il le fallait. Mais cette petite fille de 17 ans com-

-Oh merde !

-Quoi ?

-Elle n'a plus 17 ans.

-Bien sûr que non. Elle les a passés hier.

-Non ?

-Si. Je me demandais à quel moment tu allais t'en rappeler.

-Ferme la et organise lui une fête somptueuse. De toutes façons c'est pas mon truc les célébrations. Le gâteau et tou-

-Je vais me charger de nous faire pardonner. Je vais essayer de la faire sourire aujourd'hui.

-Je n'ai pas besoin qu'elle me pardonne. Je ne fais rien de mal. C'est ton boulot d'être là dans les bons mo-


-Mofal ?

Je me fige. Elle est là depuis quand ? Je déteste lorsqu'elle m'appelle ainsi mais je suis trop étonné qu'elle m'adresse la parole pour le lui dire. M'a t-elle entendu parler seul ?

-Avec qui tu parles ?

L'hypothèse du téléphone est écarté puisque que je n'ai jamais mon téléphone avec moi dans la salle de sport. Mais qu'est-ce qu'elle fait ici ?

-Je...ça fait un moment que je n'ai plus fait d'exercices alors je suis descendue pour m'occuper un peu puisque tu me refuse de faire quoi que ce soit.

Son ton sonne comme un reproche et je me sens mal.

-Quoi mai-

-Ne joue pas à l'imbécile. Je lui refuse de travailler. Quoi tu vas me frapper ?

Tina plisse les yeux, les bras croisés. Je remarque le bandage sur sa main et la lui prend doucement, pour changer de sujet :

-Ça va mieux ? Tu es très belle avec ce jean.

Elle continue de me regarder, je lui souris :

-Tu m'as manquée.

Ce n'est pas parce que je suis dans le même corps que je ressens ce qu'il ressent avec elle. C'est...difficile. Très difficile à expliquer et c'est plus que difficile à comprendre. Encore plus à accepter.
Et toi Tina, m'accepteras-tu ainsi ? M'aimeras tu moi ou lui ? M'aimes tu moi ou lui ? Aimes-tu quand je te touche ou aimes-tu ses caresses à lui ? Je devrais te le dire mais je ne supporterai pas de savoir que tu le préfère à moi. Que tu préfères Mofal à Georges, que tu préfères le mal au bien.

Comment te faire comprendre que j'ai tenu ma promesse ? Je ne t'ai jamais fais de mal Tina, ce n'était pas moi. Mais pourrais-tu me comprendre ? Même si tu comprends, pourras-tu vivre avec moi et lui ? Il veut t'épouser pour te jeter, je veux t'épouser parce que je t'aime. Il veut te garder ici contre ton gré, je veux que tu sois libre et que tu revienne toujours dans mes bras par amour. Il veut te forcer à m'aimer, je veux que tu m'aimes de ton plein gré. Il te considère comme un jouet, il aime se défouler sur toi, je te considère comme une personne et jamais je ne me défoulerai sur toi. Tu dois penser que je ne tiens pas mes promesses, mais je vais t'expliquer. Oui j'essaierai et si tu ne veux pas me croire, je partirai et Mofal dirigera. Il sera avec toi si c'est ce que tu veux. Si c'est lui qui te plaît, malgré ce qu'il te fait, je m'effacerai.

Ma  Partie 1.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant