Ma Partie 1.1

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Bien. Commençons.

Je suis parti régler quelques détails à l'extérieur. Je l'avais presque complètement sortie de ma tête. J'avais envie de la baiser. Bien sûr je me suis vidé dans quelques minettes que j'ai croisé mais aucune ne me fait du bien comme elle. C'est stupide mais c'est pourtant réel. Elle doit être morte de faim là où elle est. Tant mieux, elle n'a que ce qu'elle mérite.

-Non, ce n'est pas vrai. Elle n'a rien dit de mal.

-Tiens donc, un revenant.

-Mofal, arrête ça. Il m'a fallu quelques jours pour la comprendre et sa réaction est totalement logique. Laisse moi aller la retrouver et m'excuser. Qu'est-ce que tu lui a fait ? Pourquoi tu souris ?

-Oh moi rien. Tu sais bien que je suis un ange.

-Tina ?

Silence radio. Je manque de trébucher sur le pas de la porte d'entrée. Je me précipite vers sa chambre :

-Tina ? Où est-ce que tu l'as laissée.

-Tu aurais pu me le demander au lieu de déambuler comme un fantôme.

-Où est-ce qu'elle est Mofal ?

-Au sous-sol.

-Mon Dieu.

Lorsque j'arrive à l'endroit indiqué, des boîtes, des caisses me barrent le passage et la vue.

Malgré mes efforts pour voir, l'obscurité, la poussière me rendent la tâche impossible.

-C'est quoi tout ça ?

J'hausse les épaules :

-J'avais besoin de me défouler.

-Non mais, tu es...

J'inspire profondément. J'ai un mauvais pressentiment.

Je commence à déplacer les caisses, au bout de quelques minutes ou heures, le passage est libre. Un froid sinueux me saisit. Je frissonne.

-Comment as-tu pu la laisser ici ?

-Rooh ça va. Je ne l'ai pas tuée non plus. Dois-je te rappeler que si je l'ai fait c'est par ta faute ? Tu étais tellement i-

-ÇA NE TE DONNE AUCUN DROIT SUR ELLE !

-TU T'ES BARRÉ ET TU L'AS LAISSÉE AVEC MOI. T'AS CRU QU'ON ALLAIT JOUER AUX CARTES ?

Je ne réponds pas, statufié par ce que je vois de loin : Elle est allongée sur le ventre, nue, la tête tournée vers moi, les yeux fermés.

Je tombe à genoux et rampe jusqu'à elle. Je pose ma main sur son dos. Glaciale. Depuis combien de temps est-elle restée ainsi ? Mon Dieu qu'est-ce j'ai fais ?

Mon cœur s'arrête de battre lorsque je vois le sang séché sur sa main. Une pierre est à quelques centimètres de sa tête, tachée de sang.

Je hoquète, les larmes me brouillent la vue :

-Elle est...elle est morte ?

Malgré moi, une vague d'inquiétude me soulève. Je glisse mes mains sous son corps et m'élance vers la sortie. Elle est molle et froide dans mes bras, ses mains se balancent dans le vide au gré de mes pas.

Je ne sais plus comment je suis arrivé à l'hôpital, ni comment je me retrouve dans cette chaise à poireauter.

-Sauvez la, sauvez la Seigneur.

Je fais la même demande intérieurement. Si elle meure ce sera de ma faute. J'ai beau être insensible, ça je ne le supporterai pas. Je ne supporterai pas de savoir qu'elle est morte dans ces conditions, à cause de moi.