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Deux jours plus tard

Je retourne à Farfay aujourd'hui, ce matin plus précisément. Je n'ai pas pu faire grand chose de mon côté parce que Dmack me faisait sortir à tout bout de champ. Je n'ai prévenu personne que je m'en allais, de toute façon, cette journée était prévue pour être celle de petits plaisirs et les petits plaisirs de Paris, je saurais m'en passer.

Bon, je rentre aussi pour retrouver Tina mais ça, je n'ai pas besoin de le dire, c'est évident. Après je me demande dans quel état je vais la trouver. Je m'inquiète aussi pour la suite des évènements. Je m'inquiète parce que je ne sais pas comment je vais me comporter avec elle. J'ai peur de la perdre parce que je sais bien que tout ce qui est arrivé est de ma faute.























Je viens d'atterrir et vois que ma voiture est là, à m'attendre. Le problème c'est qu'entre là où je me trouve et là où la voiture se trouve, il y'a une distance...remplie de journalistes. Ce sont des hommes et des femmes qui n'ont rien d'autre à faire que de fouiner dans ma vie. Je soupire et pousse la porte vitrée. J'ai à peine mis un pied dehors que je suis fusillé de lumières.

-Monsieur le Gouverneur...

-Comment s'est passé la conférence ?

-Avez-vous pu trouver un terrain d'entente avec les doléances des maires ?

-Est-ce-que les autres Bel sont d'accord pour uniformer le pays ?

-Avez-vous trouvé votre épouse à Paris ?

-Auriez-vous peut-être un enfant caché ?

-Le peuple croit que vous allez perdre votre place si vous restez seul encore cette année, qu'en pensez-vous ?

-Les femmes de Farfay sont les plus belles du pays pourquoi ne pas en prendre une ?

-Avez-vous une réponse aux demandes pour le nouveau centre commercial qui doit être construit ?

Je m'engouffre rapidement à l'intérieur de la voiture et claque la portière.

Farfay dispose de deux centres commerciaux. Deux grands immenses sur lesquels Georges a travaillé pendant un an. Ces imbéciles ne sont jamais satisfaits de ce qu'on leur donne. Jamais.

Mais ce n'est pas si grave en fin de compte, c'est la vie que j'ai choisi.

Je croise le regard de Thomas dans le rétroviseur et il me sourit faiblement :

-Bienvenue Monsieur, vous avez fais bon voyage ?

-Ai-je l'air de quelqu'un qui a fait un bon voyage Terri ?

Je sors mon téléphone et vois que j'ai quelques messages de ce gamin. Non mais lui, cette semaine je m'occupe de son cas. Ça a assez duré maintenant.

J'ai hâte de voir dans quel état elle se trouve. Savoir qu'elle va bien a fait disparaître le regret en moi. Je continue de penser qu'elle l'a bien mérité d'une certaine façon. Mais bon. Je ne demande pas à Tristan de me donner des nouvelles. J'ai vu qu'il avait fait ce que je lui ai demandé de faire. Je sors mon ordinateur et l'ouvre. Elle est dans un fauteuil roulant. Elle essaie de s'habiller mais c'est difficile avec la perfusion. Elle est calme, elle n'a pas dit de gros mots depuis qu'on l'a ramené. Parfois j'ai l'impression qu'elle n'essaie pas de comprendre ce qui lui arrive avec moi. Elle encaisse tout et parfois ça me tape vraiment sur le système.




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La suite dans ''Mon-38''.

Ma  Partie 1.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant