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-Tamsir, je me suis bien fait comprendre ?

Il secoue la tête :

-Monsieur excusez moi mais je n'ai pas bien tout compris.

Je souffle et me retiens de lui balancer mon verre au visage.

-Ma femme est à l'hôpital. Ils vont appeler et donner des nouvelles, je ne serai pas là pour m'occuper des formalités et j'ai besoin que tu ailles la chercher à l'hôpital. Que tu la ramène ici et que tu l'enferme.

-Mais Monsieur, elle est malade, je ne peux pas l'enfermer.

-Et moi Thibault je peux très bien t'enfoncer un pieu dans le cœur. J'ai des caméras partout dans cette maison et si je vois que tu l'as laissé sortir, cuisiner, ou essuyer un meuble, saches que tu es déjà mort.

-Mais Monsieur je ne sais pas comment m'occuper de la demoiselle, elle refuse tout le temps de m'obéir e-

-Eh bien sois un homme bordel. Assume tes couilles et fais en sorte qu'elle t'obeisse. Menace la s'il le faut mais tu la touche et je te décapite c'est clair ?

-Si je peux me permettre, je crois qu'il faudrait mieux la laisser faire ce qu'elle veut. De plus, si vous n'êtes pas là elle pleure presque pour qu'on la laisse travailler. Peut-être que ça l'aidera à mieux guérir.

Je me lève et attrape ma valise. Putain d'obligations.

-Je ne veux pas qu'elle travaille et si je la laissait faire ce qu'elle voulait, crois moi qu'elle ne serait plus ici depuis longtemps.

En espérant qu'elle se réveille.

Je trottine ma valise et il me suit silencieux, avant de me conduire à l'aéroport.




























-Ah enfin.

Attends, c'est une blague ?
Qu'est-ce qu'il fiche ici ?

-J'ai cru que tu ne viendrais plus.

Il me fait une accolade et redresse ma cravate.

-Ils sont déjà là. Viens.

Il me prend la main et la lâche au moment de pousser la porte. Mon regard se pose sur 3 hommes âgés, accompagnés chacuns d'une secrétaire. Dmack s'assied à côté de son père qui se racle la gorge :

-Nous avons failli attendre Mofal.

Je souris :

-Désolé, mon jet a un peu perdu le nord.

Ils ricanent. J'ai dis quelque chose de drôle ?

-Sacré Mofal, toujours aussi drôle et brillant.

Je m'assieds.

-Comment ça va chez toi ?

-La belle va bien, tout va pour le mieux.

-Nous parlions justement de toi.

-Ah ?

-Et de comment tu gérais le secteur Sud.



Et c'est parti pour la première critique. Pourquoi ce gamin me regarde comme ça ? Et dire que je vais passer une semaine ici à Paris.





























J'ouvre mon ordinateur et vois quelques images sur l'écran. La plupart des pièces sont vides. Si seulement j'avais su qu'il allait vouloir la tuer, si seulement j'étais moins sensible et impulsif.
Pourquoi a-t-il fallu en arriver là ? Elle me manque et j'ai envie de lui faire l'amour. En même temps je me demande si j'oserai encore la toucher. Et si elle ne se réveille pas ? Et si elle a des séquelles physiques ? Pourra-t-elle me pardonner ? Qu'est-ce qu'elle a ressenti pour en arriver à se suicider ? Elle a préféré la mort à ma présence ? V-

La sonnerie de mon téléphone me sort de mes pensées. Je décroche, sans voir qui c'est

-Mofal ?

Eberlué, je ne réponds pas. La voix de Dmack résonne de nouveau à mes oreilles :

-Tu es là ?

-Oui, je ne savais pas que tu avais mon numéro personnel.

Il rit :

-Oh ça ce n'est rien. Je t'appelle pour voir comment tu vas, ils t'ont pas fait de cadeaux à la réunion

-Ne t'en fais pas pour moi, j'ai connu pire.

-Tu m'impressionnes tu sais ?

-Je vais devoir te laisser, des documents viennent d'arriver

-Oh mais attends, on pourrait aller visiter Paris avant la réunion de demain.

Il est sérieux ?

-Désolé mais je connais la ville et ses environs comme je connais Farfay. Et puis j'ai trop de choses à régler en ce moment.

Je lève les yeux au ciel. Il commence vraiment à me taper sur les nerfs. Je pense de plus en plus à l'éliminer. Ouais, je devrais faire ça.

Ma  Partie 1.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant