Ma Partie 1.1

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Sa toquade.

Il est taré et il se fout de moi. Ce mot est une manière de dire à quelqu'un qu'il est devenu votre manie. Pas l'obsession. La toquade est pire que l'obsession et ni le lié, ni le liant ne peuvent rien y changer même s'ils le voulaient. En gros je ne peux rien changer à cette espèce de chose que Dmack dit ressentir pour moi. Il sera obligé d'être où je serai et si je lui dis que ce n'est pas réciproque, il me tuera avant de se tuer lui-même après avoir léché mon sang. Ainsi nous serons ensemble dans toutes les vies à venir, pour l'éternité.

Chaque pays a sa tradition et ce n'est pas ici que ça change. J'avais pensé à tout sauf à cette option là mais...une minute

-Tu serais prêt à tuer pour moi ?

Il commence à défaire les boutons de ma chemise :

-Évidemment

-C'est pour ça que tu as tué ton père ?

Il se stoppe et recule comme si je l'avais frappé et j'en profite pour remettre mes boutons.

-Comment peux-tu penser une seconde que je...j'ai...

Je le fixe sans ciller, me demandant si j'ai visé juste. Lorsque son regard se pose sur mon entrejambe, je comprends que je n'ai jamais vraiment connu ce garçon.

-Tu es très perspicace. C'est une des raisons qui me poussent à t'aimer.

Je souris. Décidément.

-Tu ne vas pas me demander pourquoi, comment et tout le reste ?

Je continue de le fixer pendant que l'évidence me saute aux yeux et que mes pensées s'alignent, s'emboîtent, comme les pièces d'un puzzle ridiculement facile. Il lève les yeux pour me regarder :

-Je l'ai fait pour toi, pour nous, pour notre relation. Mon père n'aurait jamais accepté que je sois avec toi. Il nous aurait tués tous les deux parce c'était lui le boss. Mais maintenant que c'est moi qui commande, je fais ce que je veux avec qui je veux et surtout j'embrasse qui je veux. Je tuerai ma mère si elle s'oppose à notre relation. Tu es à moi et je ne te partagerai plus jamais.

Je recule d'un pas, fatigué de toute sa stupidité :

-Finalement tu n'étais pas aussi insupportable que ça. Tu faisais simplement semblant et je dois avouer que tu m'as bluffé. Je ne te savais pas aussi...cruel. Par contre il y'a une chose que je sais : Je ne t'aime pas Dmack. Je dirais même que je te hais.

-Tu blagues

-Prends le comme tu veux. Je suis hétéro. Je préfère les femmes alors je te demande de m'arrêter tes conneries.

Je lui tourne le dos et me dirige vers la porte quand sa voix résonne :

-Tu mens. Tu m'aimes. Tu dois m'aimer.

Sans toujours me retourner je lui demande :

-Et pourquoi ça ?

-Parce que moi je t'aime.

-Je ne crois pas que les couples se forment ainsi Dmack

-Tu mens. Avoue le.

-Sinon ?

-Sinon je me tue. Tu auras ma mort sur la cons-

-Mais je t'en prie, je t'aide même si tu veux. Tu veux trépasser à l'arme blanche ? Tu as une préférence ? Je peux te trouver un couteau, du poison et une corde pour te pendre. Tu préfères quoi ?

-Tu n'as pas le droit de...Ne me pousse pas à bout. Là tu vas trop loin.

-Toi non plus ne me pousse pas à bout Dmack.

Je sors et ne prends pas la peine de refermer la porte. Quel imbécile.