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Avant de lire ce qui va suivre, vous devez avoir lu ''Mon'' à partir du 27.

Bien. Commençons.












Cette fille ne cessera de me surprendre. Je n'arrive pas à la comprendre.

-Elle non plus ne se comprend pas.

-Tu peux te taire ?

-Rooh ça va. C'est pas la guerre non plus.

-Tu vas vraiment lui faire ça ?

-Évidemment. Quelle question.

-Mai-

-Et maintenant, voici Bel-Mofal, Gouverneur de Farfay la belle. Il a daigné nous honorer de sa présence ce soir.

Des acclamations se font entendre, j'ai fortement envie de lever les yeux au ciel mais je ne le fais pas. Surtout à cause de la caméra braquée sur moi à ce moment. Qu'est-ce que je fous ici ? Je devrais être avec Tina, à serrer son corps et à la réchauffer pour qu'elle dorme mieux. J'ai remarqué aussi que ses seins commencent à grossir de jour en jour. Elle avait déjà un physique parfait mais là je n'ai plus les mots pour la qualifier. Je me demande bien si el-

-Mofal.

-Dmakh.

Je me tourne vers lui, ce jeune homme d'à peine 20 ans mais au cœur pur. Il me répugne avec sa manie de sourire à tout va, d'aimer tout le monde et d'en être aimé en retour. Je me demande parfois s'il a déjà tué une mouche de ses mains. Il me sourit :

-Alors ton envie de professeur t'es passé apparemment. Ce sera quoi la prochaine fois ? Maître nageur, cascadeur ?

Je croise les bras :

-Je ne sais pas encore, on verra bien.

Il hoche la tête :

-Tu en as de la chance. Tu vas où tu veux et tu fais c'que tu veux, sans te soucier de l'avis des gens.

Il continue à parler mais je ne l'écoute pas. À l'entendre, on dirait qu'il est enfermé dans la maison de son père, Bel-Farel, Gouverneur du Nord. Qu'il dise merde et foute le camp vivre sa vie ailleurs, ça me fera des vacances. D'ailleurs je n'ai jamais compris cette manie qu'il a de me voir en ami. S'il savait combien de fois je l'ai tué dans mon imagination, il devrait faire attention je pourrais le faire réellement. Il m'agace avec ses yeux clairs, son sourire éclatant et son air naïf. Ça m'insupporte cette innocence dont il fait preuve et la confiance aveugle qu'il en a chaque personne qui l'entoure.

-Une minute, je reviens.

Sans attendre sa réponse, je me dirige vers les toilettes et entre dans la première que je vois.

-Quoi ?

-Je l'aime bien moi

-Tu aimes bien tout le monde.

-Ce n'est pas ça. C'est un brave garçon et tout ce qu'il fait c'est essayer de me ressembler.

-Eh bien il devrait déjà commencer à dire des gros mots avant de s'engager sur cette voie, non mais sérieusement.

-On a conclu un accord, je m'occupe de la politique et toi du personnel.

-C'était personnel là. Ce gosse me colle au cul depuis qu'il sait que j'existe. Tu sais à quel point je déteste les gens collants.

Je souffle et sors. Ça va être une longue soirée. Une très longue soirée.




















Je passe la porte de sa chambre vers 3h du matin. Demain je pars au Nord, Dmakh a convaincu son père de me proposer un séjour chez eux. Sable, Mer, Soleil. Tout ce que je déteste.

J'ai accepté, question de tactique et histoire d'être poli. Je pars donc à 5h, pour 2 jours. Je ne sais pas si je dois l'emmener avec moi ou la laisser ici. Si je la laisse, il est probable qu'à mon retour elle ne soit plus là. Mais si je l'emmène, elle en profitera pour me faire un sale coup et s'enfuir. Je le sais. Elle pourra profiter de la présence de Dmakh pour lui faire les yeux doux et devenir sa protégée.

-Tu es rentré.

-Pourquoi tu ne dors pas ?

-Tes pas m'ont réveillée.

-Rendors toi, je ne fais que passer ma douce.

-Viens, viens dormir avec moi.

Elle a les yeux clos et je me demande si elle est consciente de ce qu'elle vient de dire. Elle fait un geste de la main, m'invitant à venir auprès d'elle.

Je m'approche et prend sa main, avant de m'allonger contre elle. Elle m'entoure de ses bras :

-Pourquoi es-tu autant habillé ?

-Tu veux que je me déshabille ?

-Non, reste comme ça mais demain ne le soit plus.

Elle pose ses lèvres sur mon nez avant de sourire et de s'endormir pour de bon.  Je soupire. Si je veux me réveiller dans 2 heures, je ne peux pas me permettre de dormir contre elle. Va pour une nuit blanche alors.

Ma  Partie 1.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant