-Tu as décidément le chic pour m'envoyer à l'hôpital.
-Je ne t'ai pas obligée à faire tout un cirque pour rien.
Elle se redresse :
-Qu'est-ce que tu as ?
-Rien qui te concerne.
-Je ne te parle pas à toi Mofal et si tu cherches à te défouler sur quelqu'un vas le faire ailleurs
-Ne m-
-Georges.
-Oui Tina ?
-Pourquoi tu le laisse me parler comme ça ?
-Au fil des années, il est devenu plus fort que moi. Pas fort physiquement ou mentalement...je ne sais pas comment te l'expliquer. Il est censé être une moitié de moi mais il est beaucoup plus que ma moitié. Je n'y peux rien.
-Et comment je change ça ?
-Tu n'as pas dis que tu m'aimais ? Pourquoi tu veux me changer alors ?
-T'es sérieux ?
-Tu sais maintenant ça suffit. Je vais te ramener et tu vas m'épouser. Figure toi que ton imbécile de destinataire a eu la brillante idée de m'embrasser. Et encore s'il l'avait fait dans l'intimité, je lui aurais arraché quelques dents tout au plus. Mais tu sais quoi ? Il l'a fait devant des putains de journalistes. Et tu sais le pire ? On me prend pour un gay, mieux un bisexuel puisque Hakifa était un peu connue de ces cancres. Il a osé m'embrasser. Moi.
-C'est qui Hakifa ?
Je décroise mes bras et réajuste mes jambes. Donc dans tout ce que je viens de dire il n'y a que ça qui l'interesse ?
Un prénom de femme insignifiante ?
Elle a la main sur un coussin sous sa tête et fait dos à la porte. Pour le moment, je n'ai pas encore regardé son visage. Je n'ai pas non plus oublié ce qu'elle m'a fait avant sa rechute. Je vais lui faire comprendre qu'on ne me chauffe pas pour me laisser fondre tel un glaçon.
-C'était ma femme.
-Ta femme ? Tu es marié ?
-Pourquoi es-tu donc aussi stupide ? J'ai dis que c'était bordel. C'était.
-Je t'ai déjà dis de ne pas me parler comme ça. Je ne suis pas plus stupide que toi.
-Tu n- C'est bon Mofal. C'est bon. Elle ne t'a rien fait.
-Bien-sûr que si. Si elle était ma femme et portait mon fils, en ce moment je ne serai pas dans cette merde. Dmack n'aurait pas osé faire ce qu'il a fait et- Mais attends une seconde. Je peux changer ça tout de suite.
-Qu'est-ce que tu veux dire ?
-Elle va m'épouser. Aujourd'hui. Là. Tout de suite.
-Ça va pas non ?
-Ça va très bien. Figure toi que je vais réparer une de tes nombreuses négligences.
-Toi qui répare quelque chose ? Laisse moi rire.
-Je ne suis surtout pas là, vraiment. Ne vous gênez pas. Parlez de moi comme vous voulez.
Je me lève et plonge une main dans ses cheveux :
-Je suis désolé Tina.
-Désolé ?
-Je ne sais pas trop. Je suis désolé de t'infliger tout ça. Je sais que ce n'est pas facile pour toi même si tu fais semblant. Je sais que tu prends beaucoup sur toi et qu'un jour peut-être tu me haïras pour de bon. Moi parce que je ne réagis jamais à ses bêtises et lui parce qu'il est cruel. Pourtant nous t'aimons. Nous t'aimons tous les deux.
-Qu'est-ce que tu racontes ?
-Ne fais pas semblant. Tu sais très bien ce que je veux dire.
-Je l'aime ?
-Oui. Seulement tu ne veux pas te l'avouer.
Je rigole :
-Avouer hein ? Parlons-en donc des choses à avouer. Ma douce savais tu que tu faisais partie des enfants violés ?
-Mofal tais-toi.
-Georges qu'est-ce qu'il vient de dire ? Je n'ai pas compris.
Je viens me positionner sur elle, dans le lit et la regarde droit dans les yeux :
-Ton père te baisait petite chienne. Dosseh te droguait pour te baiser bien profondément depuis au moins 5 ans.
La suite dans ''Mon'' 45.
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Ma Partie 1.1
General FictionSuite de ''Mon'', le premier étant le point de vue de Tina, celui-ci sera celui de Georges. On comprendra mieux le personnage ou plutôt les personnages, on comprendra mieux aussi Tina. Ce qu'elle ressent car d'une certaine manière, lui seul peut la...