48 - LA CHAUMIÈRE AUX COQUILLAGES

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La chaumière aux coquillages et une petite maison au bord de la plage, sur le haut d'une falaise isolée

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La chaumière aux coquillages et une petite maison au bord de la plage, sur le haut d'une falaise isolée. Une fois un peu plus reposée, je pris le temps d'en mémoriser chaque recoin. La maison semble avoir subi un sortilège d'agrandissement, puisque de l'extérieur, elle paraît minuscule, mais abrite suffisamment de pièce pour y faire dormir autant de personnes.

Le lendemain de notre libération, je me suis levée aux alentours de midi. Bien que j'aurais eu besoin de bien plus de sommeil, je ne pouvais me réhabituer au lit confortable. Je suis allée prendre une douche qui m'a semblée interminable. En premier lieu, alors que l'eau glacée devenait peu à peu plus chaude, je passe mes doigts sur mon visage pâle et mes joues creuses. Ensuite, je prend le temps de palper mes jambes couvertes de bleus et mes côtes saillantes. À mesure que je nettoie ma peau au savon, j'évite délibérément la zone de mon avant-bras gauche. J'ai beau essayer de toutes mes forces, le tatouage magique ne veut pas partir. Mais je ne peux m'empêcher plus longtemps, et, alors que l'eau deviens si chaude qu'elle me brûle la peau, je frotte ma peau si fort que je crains de finir par l'arracher – et ce ne serait pas plus mal. Des larmes de frustrations se mêlent à l'eau coulant sur ma tête et, rageusement, je pose le front contre le mur carrelé d'un joli rose pastel semblable à ceux des coquillages qui ornent le mur extérieur de la chaumière.

— Je te ferais disparaître, qui qu'il m'en coûte, grogne-je a l'adresse de cette Marque qui me rappelle plutôt une cicatrice qu'un tatouage.

En sortant de la douche, je garde le même pyjama bleu ciel que Fleur m'a prêté. Dans la chambre, il n'y avait plus personne, et j'hésite à m'y cacher le reste de la journée. Mais en même temps, l'envie irrésistible de voir la mer à nouveau se bat contre mon désir de m'enfouir à nouveau sous les couvertures et d'y rester pour toujours, si bien que je prend mon courage à deux mains, traverse le couloir et descend les escaliers, pieds nus.

Dans la cuisine, Bill et Ron s'activent autour des diverses plats tandis que Fleur dresse la table.

— Oh, bonjour Skår! Me lance-t-elle d'un sourire doux.

Les deux rouquins se tournent à leur tour pour me lancer eux aussi un sourire qui me met mal à l'aise. Je ne mérite aucune compassion de leur part. Elle pose la dernière fourchette qu'elle avait dans les mains sur la table et viens à ma rencontre, posant une main rassurante entre mes omoplates.

— Comment te sens-tu, ce matin ? Me demande-t-elle d'une voix basse.

— Un peu mieux.

— Fantastique ! Tu verras, tu seras sur pieds en quelques jours.

Je lui rend son sourire faiblement et constate que son accent français est bien moins fort, à présent. Au bord de la porte arrière de la maison, grande ouverte, Luna contemple la vue grandiose sur laquelle donne la falaise.

— Tu as faim ? Me demande Bill.

Je hausse les épaules, incertaine.

— Ce n'est pas grave, vas à ton rythme. Il faut laisser à ton estomac le temps de se réhabituer à un régime plus régulier.

𝐏𝐑𝐈𝐃𝐄 ⚊ ❪f. weasley❫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant