"𝙋𝙧𝙞𝙙𝙚 𝙞𝙨 𝙜𝙤𝙞𝙣𝙜 𝙩𝙤 𝙗𝙚 𝙩𝙝𝙚 𝙙𝙚𝙖𝙩𝙝 𝙤𝙛 𝙮𝙤𝙪 𝙖𝙣𝙙 𝙢𝙚"
Lorsque Skår Abel se regarde dans un miroir, elle se voit un visage fendu en deux, dont une des deux moitiés n'est pas le sien. Le jour où sa mère a rejoint les troupe...
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Jean est perché sur les épaules de Fred, ses cheveux bruns décoiffés par le vent de février qui lui tombent devant les yeux.
— Fred, arrêtes de lui donner des bonbons ! Sinon il ne mangera rien au dîner.
Jean avale tout de même le dragée surprise de Bertie Crochue, un sourire de défi sur le visage.
— T'es bien placée pour dire ça, celle qui cache une flasque de whisky Pur Feu dans sa poche, réplique Fred en donnant un autre bonbon à Jean.
— Ouais, mais ça m'empêchera pas de manger ce soir au moins ! Proteste-je.
Nous descendons sur le terrain de Quiddich avec Georges et Lee. Harry et Ron font bande à part à l'arrière, ce dernier terrifié par son premier match. Une fois arrivés, Fred fait descendre Jean de ses épaules – comment a-t-il réussi à porter un enfant de onze ans sur une si longue distance ? – et les joueurs disparaissent derrière la porte des vestiaires.
— Moi, je monter me préparer. À plus tard, nous salue Lee.
Lee est parfait dans le rôle de commentateur du match. Grande gueule, toujours une blague à faire sur n'importe quelle situation, ce poste semble fait pour lui.
Jean et moi montons dans les gradins des Serpentard. Comme à notre habitude, nous prenons place tout en haut. Le match ne devrait pas tarder à commencer. Pendant ce temps-là, Jean me raconte comment il compte entrer dans l'équipe de Quiddich l'année prochaine. Ses talents en terme de stratégie sportive pourrait peut-être, selon lui, redorer l'image de l'équipe de Serpentard.
— Qu'est-ce que tu bois ? Me demande-t-il lorsque je bois une gorgée du contenu de ma flasque.
— Du café, répondis-je. Et du whisky Pur Feu. Mais essentiellement du whisky.
— Je ne crois pas qu'on ait droit de boire ça si l'on a pas dix-sept ans, non ?
Je lui lance un clin d'œil, avale à nouveau une gorgée de ma boisson et réplique :
— Mais j'ai dix-sept ans ! Enfin, dix-sept moins un an.
Il hausse les sourcils, pas convaincu.
— Et puis quoi, tu me dénoncerais pas quand même ? Le taquine-je.
— Hum, seulement si tu me laisses en goûter un peu.
Je lui tend la flasque sans hésitation. Un peu surpris de ma coopération à son chantage – qui n'a rien de sérieux – il s'empresse d'essayer. Mais aussitôt le breuvage en contact avec ses papilles gustatives, il grimace et me la rend en toussant.
— Beurk, se plaint-il alors que j'eclate de rire. Comment tu fais pour boire ça ?
— Je ne suis tout simplement pas une mauviette, moi !
