"𝙋𝙧𝙞𝙙𝙚 𝙞𝙨 𝙜𝙤𝙞𝙣𝙜 𝙩𝙤 𝙗𝙚 𝙩𝙝𝙚 𝙙𝙚𝙖𝙩𝙝 𝙤𝙛 𝙮𝙤𝙪 𝙖𝙣𝙙 𝙢𝙚"
Lorsque Skår Abel se regarde dans un miroir, elle se voit un visage fendu en deux, dont une des deux moitiés n'est pas le sien. Le jour où sa mère a rejoint les troupe...
a.n.: je ne sais pas ce que c'est que ça ok, me tapez pas s'il vous plait
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Le bruit des vagues heurtant la falaise de pleins fouet me berce doucement au gré du vent frais s'engoufrant par la fenêtre entrouverte. La nuit est particulièrement calme, depuis le départ de Harry, Ron et Hermione, ainsi que de Gripsec. Le vieil Ollivander partira dans quelques jours vivre chez la tante Muriel – pauvre homme oui, supporter une telle mégère, avait dit Fred.
Je m'assieds sur le lit, constatant que Fred s'est levé en pleine nuit. Poussant un soupir, je décide de me lever moi aussi. J'ai besoin d'un verre d'eau. Avec délicatesse, je calcule chacun de mes pas, ayant mémorisé les espaces du plancher craquant plus que les autres, afin de ne réveiller personne d'autre. Dans les escaliers, j'entends la voix basse et grave de Fred et je m'immobilise.
— Ils sont partis tout les trois hier, oui.
Assis en tailleur sur le carrelage de la cuisine, Fred est face à la cheminée en pierre ornée de coquillages et se frotte les yeux, fatigués.
— Et comment se porte Skår ?
Le visage de Monsieur Weasley est dessiné dans les braises du feu, ses traits crépitent dans les flammes faibles. Discrètement, je m'assieds dans les escaliers et pose la tête entre deux barreaux de bois, les joues pressées.
— Mieux, mais... Bon sang p'pa, si tu la voyais. Ils lui ont fait si mal... Mais je refuse de croire qu'ils l'ont démolie, soupire-t-il. En plus de ça, elle m'a dit qu'elle voulait retourner à Poudlard défendre les élèves qui y sont restés et... Merde p'pa, et si quelqu'un l'attrappait ?
— Tu sais Fred, quand tes oncles sont morts...
Le visage d'Arthur se tourne, comme pour vérifier que sa femme ne l'écoutait pas parler, et poursuit :
— Elle en était anéantie, et j'ai bien cru... Enfin bon, elle s'en est bien sortie, parce qu'elle n'était pas seule. Et après ça, personne n'a pu l'empêcher de s'engager auprès de l'Ordre. Ta petite Skår, c'est une coriace. Temps qu'elle ne sera pas seule, ces salopards ne lui enlèveront pas la vie qu'il lui reste en elle. Et si elle veut suivre cette idée de retourner à Poudlard... Rien ni personne ne l'en empêchera, achève-t-il d'un clin d'œil complice.
Fred renifle bruyamment et enfoui sa tête dans ses bras croisés, les coudes posés sur ses genoux. Il grommelle quelques choses, ses mots étouffés.
— Qu'est-ce que tu as dit, fils ? Je ne suis pas bien sûr d'avoir entendu, dit-il d'une voix malicieuse.
— Je l'aime tellement, p'pa.
— Heureux de l'entendre, mon grand. Bon, je vais devoir te laisser, ta mère ne cesse de... Oui Molly, je rangerai le grille-pain dès que j'aurais fini ! Allez, passes le bonjour à tout le monde. Je t'aime, fils !
