46 - LA MARQUE

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[afraid, the neighbourhood]

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[afraid, the neighbourhood]


La peau de mon avant-bras me brûle, comme si on l'ouvrait au couteau pour y glisser des milliers de petites bêtes grouillantes dans mon corps. De retour dans la cave, je ne pouvais cesser de pleurer et de hurler, hystérique. J'aurais pu me taillader la chair de mes ongles s'ils avaient été plus longs. Tout ce que je voulais, c'était arracher cette horrible cicatrice de mon corps, ou mourir. Même en me concentrant de toutes mes forces, mon don de métamorphose ne parvenait pas à la faire disparaître. Luna essayait de m'immobiliser afin de m'empêcher de me faire plus de mal encore, mais rien n'y faisait, je me débattais trop. Monsieur Ollivander m'observe d'un œil à la fois horrifié et désolé. Même mon père ne me gratifie d'aucune remarque cinglante, comme il en a l'habitude.

Lorsque je me fatigue, je rampe jusque dans un coin opposé à eux et me laisse glisser entre les deux parois de murs, sanglotant bruyamment. Pour la première fois depuis des mois, quelque chose en moins se brise. Définitivement. Je n'ai plus envie de sortir d'ici, ni de retrouver mes amis.

Dans mon sommeil, je rêve que je rentre au Terrier. Le soleil de l'après-midi d'été me caresse tendrement le visage. Lorsque je réalise où je me trouve, je souris et m'élance dans l'allée, comme l'a fait Charlie Weasley le jour du mariage de son frère. J'aperçois l'entièreté des membres de l'Ordre et de l'armée de Dumbledore. Tous discutent entre eux avec enthousiasme, leurs corps formant un cercle parfait dans l'herbe du jardin.

— Hé, je suis là ! Je suis rentrée !

Personne ne me prête attention. Pas même Fred ne lève les yeux vers moi, discutant avec quelqu'un que je ne vois pas très bien.

— C'est moi ! Insiste-je d'une voix plus forte. C'est Skår !

Soudain, quelques personnes semblent réagir. Tonks tourne la tête vers moi, et son sourire d'excitation d'efface aussitôt. Le regard rempli de haine et de dégoût, elle lève sa baguette vers moi, menaçante.

— Tu n'es plus la bienvenue ici ! Traîtresse !

Les têtes se tournent bientôt toutes vers moi, et je perds mon sourire à mon tour. Tous me fixent de cette même expression dégoûtée. Leurs regards alternent entre mon visage et mon avant-bras gauche dont la peau est nue, dévoilée par mon t-shirt à manches courtes. Je jette un regard suppliant à Fred, terrifiée.

— Fred, qu'est-ce qui se passe ?

Il lève sa baguette à son tour et dit doucement à cette personne avec qui il discutait plus tôt, dont je ne distingue pas très bien le visage :

— Recule mon amour, laisse-nous nous en occuper.

Mon expression se décompose. Comment a-t-il l'a-t-il appelé ?

— Ce n'est rien Fred, je veux vous aider. Je veux la voir payer, rétorque Angelina à voix basse.

Un terrible sentiment me prend, serrant mon cœur si fort que j'ai peur d'en faire un arrêt cardiaque.

𝐏𝐑𝐈𝐃𝐄 ⚊ ❪f. weasley❫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant