52 - ÉCHEC

573 44 24
                                    

Le reflet de ma propre personne plus jeune me dévisage avec des yeux exorbités, et pour être honnête, je n'aime pas ça

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Le reflet de ma propre personne plus jeune me dévisage avec des yeux exorbités, et pour être honnête, je n'aime pas ça. S'il y a bien un défaut dans ce plan, c'est le manque de préparation. En fait, du temps, nous n'en avions plus assez.

— Respire. Visualise le corps que tu veux, un peu lorsque tu lances un ridikkulus mais en moins... Ridicule.

— O-OK.

Cho souffle profondément et son apparence se stabilise un peu plus. Ses cheveux noirs cessent de s'allonger, elle prend un ou deux centimètres de plus et sa peau reprend une teinte blafarde et non violacé. Avec un peu plus d'entraînement, je jurerais voir le professeur Rogue sous mes yeux.

— Imagines-toi que tu es Rogue. Tu n'es pas Cho, tu n'es pas une fugitive. Tu es un mangemort et tu diriges ce château.

— Par Merlin, comment tu fais, toi ? Il n'existe pas un manuel pour ce genre de trucs ? Réplique-t-elle d'un ton sec.

J'esquisse un sourire, et répond :

— Si un tel manuel existe, alors on m'a menti toute ma vie. Allez, allons-y.

En me concentrant à peine, je prend l'apparence d'un tout petit garçon. Cho me tend rapidement la robe de sorcier qu'elle gardait cachée sous la sienne, et bientôt, je deviens le Serpentard de première année venu dénoncer des déserteurs au directeur. Maintenant, il ne reste plus qu'à prier pour ne croiser personne.

Le pas pressant, Cho marche bien plus vite que moi. Je trottine sur mes petites jambes pour rester au même niveau qu'elle. Il aurait été plus simple, à première vue, d'inverser les rôles : celle de nous deux qui a l'air la plus nerveuse et apeurée comme l'enfant que j'incarne, c'est elle.

— Il faut que tu te calmes un peu, tente-je de la rassurer, il n'y a aucune raison que les choses ne dégénèrent. Le plan a bien été réfléchi...

— Lâches-moi un peu, tu veux ?

Surprise par son agressivité, je baisse la tête et me tait. De toute évidence, Cho ne veut pas de mon aide. Je choisi d'ignorer son attitude, étant donné que chacun gère son stress à sa façon. Les torches accrochées au mur éclairent son visage crispé et inquiet. Pendant une fraction de seconde, je songe à la renvoyer à la Grande Salle. Un goût métallique m'envahi la bouche. Je me sens si cruelle et coupable. Si cela ne tenait qu'à moi, aucun de mes amis ne risqueraient leur vie hors de ces quatre murs qui les as toujours protégés, bien avant que notre maison ne tombe aux mains de l'ennemi. C'est trop injuste. Bien sûr qu'il y a une autre solution à tout ça, mais elle est à la fois suicidaire, absurde et égoïste. Suis-je censée me battre seule contre tout démons qui nous menacent tous constamment, contre la Mort imminente qui plane sous nos têtes ?

— Attend.

A peine eut-elle prononcé ce seul est unique mot que Cho cesse d'avancer.

— Quoi ?

𝐏𝐑𝐈𝐃𝐄 ⚊ ❪f. weasley❫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant