11 - LE MENSONGE DU VÉRITASÉRUM

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C'est la troisième fois cette semaine

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C'est la troisième fois cette semaine. À trois reprises, je me suis arrangée pour tirer un des membres de l'armée de Dumbledore de ce merdier qu'Ombrage est entrain de nous imposer à tous. Cette vieille mégère n'a trouvée l'idée du veritaserum – heureusement pour nous – qu'assez tard dans ses investigations.

Dos à Ombrage et sa victime du jour, la grande inquisitrice attend impatiemment que je verse le veritasérum dans sa boisson. D'un geste habile, j'échange le flacon appartenant à Rogue contre un autre, dissimulé dans ma manche. Je ne fais qu'ajouter de l'eau dans le thé de Cho Chang.

— Tenez, dit Ombrage en donnant la tasse à Cho, une fois ma tâche achevée. Buvez !

Cho me lance un regard inquiet, puis porte la tasse à ses lèvres. C'est déjà la deuxième fois que je la vois assise dans ce bureau. Et déjà la deuxième fois que je me fais cette remarque : deviendrais-je la chouchou d'Ombrage sans même me forcer ?

Ce n'est pas bien compliqué de plaire à une femme comme elle. Il suffit de rester silencieuse la plupart du temps, et approuver chaque chose qu'elle dit.

Au bout d'un moment, le vieux crapeau rose se lasse de poser les mêmes questions en vain : Cho ne lui dira rien sur notre petite bande. Debout derrière Ombrage, observant ses techniques d'interrogatoire dignes des Aurors. Cho me jette de temps en temps des regards furtifs, comme si elle recherchait sur mon expression une quelconque marque d'encouragements ou au contraire de désapprobation.

— Vous pouvez y aller, Miss Chang, soupire-t-elle d'exaspération.

La serdaigle ne se fit pas prier. En moins de deux, Cho avait disparu. Quand à moi, j'attend de recevoir la permission de quitter la pièce à mon tour. Mais au lieu de ça, Ombrage va s'asseoir à son bureau et pousse un nouveau soupir qui me donnerait des envies de meurtres.

— Vous savez Miss Abel, ce n'est pas facile de rester sereine face à de tels enfants désobéissants.

Je relève la tête vers elle et la regarde droit dans les yeux, feignant une attention des plus totales.

— Gérer cette école à la dérive est plus difficile que je ne le croyais, poursuit-elle. Mais il est très encourageant de voir à travers des élèves comme vous, Miss Abel, que cet établissement n'est pas un cas désespéré.

— Merci madame, ça me touche beaucoup.

Je lui souris poliment et ajoute, sur un même ton cordial et presque compatissant :

— Ne vous en faites pas, professeur. Vous finirez par rendre à Poudlard sa dignité, sa grandeur et sa fierté d'autrefois.

— C'est très plaisant à entendre, Miss Abel. Mais allez donc, je ne vous retiens pas plus longtemps ! Allez profiter du beau soleil qu'il fait dehors ! S'exclame-t-elle de sa voix suraigue.

𝐏𝐑𝐈𝐃𝐄 ⚊ ❪f. weasley❫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant