"𝙋𝙧𝙞𝙙𝙚 𝙞𝙨 𝙜𝙤𝙞𝙣𝙜 𝙩𝙤 𝙗𝙚 𝙩𝙝𝙚 𝙙𝙚𝙖𝙩𝙝 𝙤𝙛 𝙮𝙤𝙪 𝙖𝙣𝙙 𝙢𝙚"
Lorsque Skår Abel se regarde dans un miroir, elle se voit un visage fendu en deux, dont une des deux moitiés n'est pas le sien. Le jour où sa mère a rejoint les troupe...
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— [LUNA] C'est pas comme ça qu'on attrape les nargoles, Jean. Tu ne le fais pas de la bonne façon !
— [JEAN] Luna, tu prononces le "g" dans "lasagne", je te fais pas confiance pour m'apprendre quoi que ce soit d'accurate.
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[waiting for you, verzache]
Afin de me sentir pleinement en confiance, j'ai choisi de m'installer au bord du lac, où Fred m'avait pris dans ses bras pour la première fois. Bon sang, tout ça est absurde, on dirait que je suis sur le point de me suicider. Enfin, boire une potion qui pourrait peut-être me tuer que j'ai préparée il y a des années, c'est peut-être suicidaire mais je préfère ne pas y penser.
Je devrais peut-être rentrer vite au château, l'heure du couvre-feu approchant. Le soleil se couche sur le lac, l'eau brillant comme si des milliers de diamants flottaient à la surface.
— Allez, dis-je pour moi-même, avant de te dégonfler. Un, deux, trois.
Je débouche la fiole et en avale le contenu d'une traite, tout en priant : s'il-te-plaît ne le tue pas, s'il te plaît fait que la mini-moi ne l'ait pas raté... Mais je ne ressens rien de plus que le léger gargouillement de mon estomac qui m'indique que j'ai faim.
— J'ai faim, répète-je à voix haute.
Je suis plus près de la cabane de Hagrid que du château. Et derrière cette cabane, se trouve la forêt interdite. Et dans cette forêt, il y a un pommier, où les sombrals viennent manger.
— J'ai envie d'une pomme.
Alors je pars chercher ma pomme.
Les feuilles mortes craquent sous mes pieds alors que je m'étire pour attraper une pomme verte. À peine l'ai-je cueilli qu'un sombral me donne un coup de naseau dans les côtes, s'attendant à ce que je la lui donne. Je lui montre les dents puis croque dans mon fruit.
— Ma pomme, gromelle-je à l'adresse du sombral.
Drago aime les pommes, pense-je. Alors je tend à nouveau la main pour en attraper une seconde, que je glisse dans mon sac. Il ne faudra pas que j'oublie de la lui donner. Alors que je dévore la pomme avec appétit, je m'arrête brusquement de mâcher lorsque j'entends le bruissement des feuilles un peu plus loin.
Le garde-chasse apparaît de derrière les arbres, tirant sur une énorme corde elle-même rattachée à un chariot en bois massif. Il s'arrête lorsqu'il s'aperçoit de ma présence, mais n'a pas le cœur de me réprimander.
