19 - DERRIÈRE LE VOILE

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Vous est-il déjà arrivé de réaliser à quel point le temps est un ennemi contre lequel on ne peut pas gagner ? Moi, oui

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Vous est-il déjà arrivé de réaliser à quel point le temps est un ennemi contre lequel on ne peut pas gagner ? Moi, oui. Je l'expérimente tout les jours.

Ces derniers temps, tout semble se produire soit au ralenti, soit en accéléré. La période d'examen, elle, s'écoule si lentement que j'ai l'impression qu'une heure est aussi longue qu'une journée entière. Mais le reste semble aller si vite que je n'arrive pas à suivre le rythme. Fred et Georges sont partis, Dumbledore aussi, et le ministère s'immisce de plus en plus dans les affaires de l'école.

Mais lorsqu'Harry a perdu connaissance pendant cet examen, lorsqu'il nous a raconté à moi, Ron, Hermione, Ginny, Luna et Neville, qu'il avait vu le Seigneur des Ténèbres torturer Sirius au sein même du ministère de la magie... Je ne pu m'empêcher de me dire "pitié, non. Pas maintenant. Accordez-vous encore un peu de temps, je vous en prie." Sauf que j'adressait ma prière à une entité qui n'existe pas.

Et le reste des événements semblaient m'échapper. Il a fallut que le petit plan de ce qu'il restait de l'armée de Dumbledore échoue lamentablement. Il a fallut qu'Ombrage convoque la brigade inquisitoriale pour lui venir en aide.

Je priais pour que le mensonge d'Hermione visant à sauver Harry et notre bande du sortilège doloris fonctionne. Aussi, lorsqu'elle, Harry et Ombrage quittèrent le bureau de cette dernière pour se rendre auprès d'une arme qui n'existait pas, elle nous ordonne à moi et au reste de la brigade :

—  Vous resterez ici jusqu'à mon retour en vous assurant que ces jeunes gens ne puissent pas s'échapper.

Lorsque la porte claque derrière elle, mon cerveau sort brusquement de son état d'incompréhension totale face au rythme des événements. À toute vitesse, j'analyse la situation :
chacun de mes amis se trouvent sous l'emprise d'un ennemi, si l'on me compte comme tel. Ginny est surveillée par Pansy, Ron par Drago, Luna par Crabbe, et Neville par moi-même. Et je compte également quatre autres Serpentard.

Je me trouvais donc en possession de la baguette de Neville que je pouvais facilement lui rendre discrètement, et de la mienne. Si nous sommes assez rapide pour stupéfixer au moins un ennemi chacun, les autres auraient peut-être une chance de récupérer leurs baguettes. Reste plus qu'à trouver comment faire diversion.

— Arrête de bouger ou je te stupéfixe, ordonne Pansy à Ginny, qui se débat encore.

Elle s'immobilise immédiatement et balaie la pièce d'un regard noir.
Une dizaine de minutes s'écoulent dans le silence et la tension. Puis quinze, puis vingt.

— J'ai faim ! Gémis Ron.

— Ah ouais ? Réplique Crabbe.

— Ouais, y'a des bonbons dans ma poche, j'vous promets de me tenir tranquille si vous me laissez juste en prendre un !

Les mains dans le dos, Neville lui lance un regard surpris. Je glisse la baguette de Neville dans sa main et lui murmure à l'oreille d'une voix si inaudible que je doute pendant un instant qu'il ne m'ait entendu : attends.

𝐏𝐑𝐈𝐃𝐄 ⚊ ❪f. weasley❫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant