"𝙋𝙧𝙞𝙙𝙚 𝙞𝙨 𝙜𝙤𝙞𝙣𝙜 𝙩𝙤 𝙗𝙚 𝙩𝙝𝙚 𝙙𝙚𝙖𝙩𝙝 𝙤𝙛 𝙮𝙤𝙪 𝙖𝙣𝙙 𝙢𝙚"
Lorsque Skår Abel se regarde dans un miroir, elle se voit un visage fendu en deux, dont une des deux moitiés n'est pas le sien. Le jour où sa mère a rejoint les troupe...
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Mon cœur bat si vite que j'ai peur qu'il ne surchauffe. Chacun de mes pas résonne dans la Grande Salle tandis que je m'avance de table en table, disposant sur chacunes d'elles un bout de parchemin et une plume magique tout droit sortie de la collection personnelle d'Ombrage.
— Miss Abel, voudriez-vous bien préparer un nombre important de kit de retenue dans la Grande Salle ? Il se peut que nous accueillions un certain nombre d'enfants désobéissant lors de la retenue de ce soir, m'avait-elle dit.
Bien qu'elle n'ait pas précisé la raison de cette requête, au fond de moi, je savais très bien de quoi il s'agit. Ma question est cependant celle-ci : si elle me fait tant confiance, pourquoi de pas m'avoir envoyé avec Drago et le reste de ses chouchous arrêter les membres de l'armée de Dumbledore ?Il est vrai que je n'ai pu me rendre qu'une seule fois à une réunion de l'AD. Il est rapidement devenu compliqué pour moi de m'y rendre sans être soupçonnée par Ombrage. Si je me faisais prendre, je ne pourrais plus venir en aide à mes camarades interrogés au véritasérum. Tandis que je me perds dans mes réflexions sans fin, Pansy apparaît dans l'embrasure des gigantesques portes de la Grande Salle.
— Magnes-toi Abel, on a besoin d'aide pour emmener ces petits cons ici.
— Quel petits cons ? Demande-je en posant la dernière plume sur un pupitre.
— On a enfin déniché la cachette de ces fanatiques de Dumbledore.
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Lorsque Pansy parlait d'aide, elle voulait plutôt dire : il nous faut des gens pour escorter de simples adolescents dans la Grande Salle où ils pourront être torturés pour simplement avoir voulu s'éduquer. Quand je suis arrivée devant la salle sur demande, tout un aggroupement d'élèves – un mélange de Serpentard venus en aide à Ombrage et de membres de l'AD – s'y trouve. Instinctivement, je vérifie que tout mes amis vont bien.
— Miss Abel, pourriez-vous aider Monsieur Weasley à trouver son chemin vers la Grande Salle ? Demande poliment Ombrage, Rusard rôdant derrière elle.
— Bien-sûr professeur.
À peine eu-je saisi Fred par le bras que cette sorcière m'arrête :
— Hum hum. Pas ce Weasley là, ma chère. Dit-elle en pointant Georges du doigt.
J'obéis et escorte le frère de mon petit ami jusqu'à la Grande Salle. Notre groupe ressemble à un cortège de soldats ramenant fièrement des prisonniers après avoir gagné une bataille. Cette pensée me fait frissonner de dégoût. Je me trouve du mauvais côté.
— C'est toi qui lui a dit où on était ? Chuchote Georges d'un ton accusateur.
— Non, je crois bien que c'est Cho Chang.
Cette dernière est sous l'emprise de Drago, qui l'empoigne fermement par le bras. Si elle nous a trahie, c'est uniquement parce qu'elle a dût y être forcée. La question est la suivante : quand est-ce qu'Ombrage à réussi à lui administrer le veritasérum ? Elle se doute de quelque chose. Elle doit savoir que c'est moi qui vide ses flacons de potions.
