~Tu es mon autre, l'heure de la vérité~ {TOME 3} {SERQUEL}

Chapitre 34

{point de vue Sergio}

Aujourd'hui, j'ai appelé l'école militaire pour rendre visite à Pablo. Seul, afin de lui dire pour sa sœur et aussi, lui apporter des gâteaux qu'il aime tant. J'essaye d'appeler, ça ne répond pas. Ça m'énerve. Au bout du cinquième appel, ça répond enfin.

Moi : « Oui. Bonjour... monsieur Marquina, le père de Pablo Marquina. Je voulais savoir si est possible de lui rendre visite aujourd'hui? »

Militaire : « Oui bien sûr. Mais maintenant, car, cet après-mid, ils ont des exercices à faire. Ce matin c'est repos. »

Moi : « J'arrive bientôt merci. »

Le militaire me raccroche presque au nez. Je soupire et attrape mes clés de voiture et le paquet de gâteaux pour Pablo. Je pars à la voiture, démarre le contact et roule jusqu'à l'école militaire. J'arrive enfin, je replace mes lunettes comme il faut, expire et inspire lentement pour me calmer du stress. Je sors de la voiture et pars me présenter à l'accueil. On me guide jusqu'à l'immense cour où se trouve les élèves. Ils s'amusent entre eux, enfin presque tous. Quelques uns restent solitaire comme c'est le cas de mon fils. Je m'approche de lui.

Moi : « Bonjour Pablo... »

Pablo : « salut... »

Moi : « Ça va ? »

Pablo : « Oui. »

Moi : « Tu t'es fais des copains ? »

Pablo : « Oui. »

Moi : « D'accord... c'est bien... tiens je t'ai apporté un gros paquet de gâteaux. Tes préférés. »
Dis-je en lui donnant.

Pablo : « Ha... merci. »

Je le prends dans mes bras.

Moi : « Je t'aime mon fils... je suis désolé de t'infliger ça. »

Pablo hausse les épaules. Nous restons cinq minutes silencieux.

Pablo : « Pourquoi maman n'est pas avec toi? »

Moi : « Il faut que... que je te dise quelque chose. À propos de maman. Enfin... de nous tous. »

Pablo : « Et quoi? »

Moi : « Maman était enceinte. Elle a fait un déni de grossesse. C'est à dire que... qu'on ne savait pas qu'elle était enceinte. On l'a su avant hier quand... ta petite sœur est née. »

Pablo : « Quoi? »

Moi : « Tu es grand frère Pablo. »
Dis-je en lui montrant une photo de Hanoï.

Moi : « Elle s'appelle Hanoï. Tu voudras qu'on te l'emmène ? Pour que tu la vois ? »

Pablo se lève, des larmes coulent sur joues.

Pablo : « Je veux pas la voir! Elle est là pour me remplacer ! JE VEUX JAMAIS LA VOIR! »
Dit-il en partant en courant, en emmenant tout de même son paquet de gâteau.

Moi : « PABLO! »

Un militaire s'approche de moi.

Militaire : « la visite est terminée. Veuillez quitter l'école. »

Je soupire et m'en vais, je démarre la voiture et roule. Des larmes menacent de tomber. Je m'arrête à un endroit afin de pleurer. Seul. Une fois après avoir pleurer, je redémarre la voiture et pars voir Raquel. Cette dernière berce Hanoï en lui chantant une chanson.

Raquel : « Déjà là ? Mais tu m'avais dit que tu allais voir Pablo? »

Moi : « J'y suis allé. »

Raquel : « Tu lui as dis pour Hanoï? »

Moi : « Oui. »

Raquel : « Qu'a-t-il dit? »

Je baisse la tête et mordille ma lèvre. Si je lui dis, Raquel va être encore plus triste et va culpabiliser. Mais si je lui dis pas, elle va m'en vouloir. Je souffle puis relève ma tête.

Moi : « Tout se passait bien jusqu'à ce que je lui dise pour sa petite sœur. Il s'est levé, larmes dégoulinant sur ses joues et il a crié en disant qu'il ne voulait pas la voir. Jamais. Que Hanoï est née pour le remplacer. Puis il est partit en courant, et quand je l'ai appelé et que je voulais le suivre, un militaire m'a interpellé en me disant que je devais partir immédiatement car la visite était terminée. Je suis désolé Raquel... »

Raquel baisse la tête, elle continue tout de même à bercer notre fille. Celle-ci s'est endormi, Raquel la pose dans son berceau puis se couche dans le lit. Elle se tourne dos à moi, face à la fenêtre. Je m'allonge à ses côtés et l'attrape contre moi.

Moi : « C'est normal... il est choqué... tout va finir par s'arranger. »

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