Chapitre 7

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{point de vue Sergio}

Ángel vient d'arriver, nous parlons un peu avec lui puis partons à l'école militaire pour Pablo.
Sur la route, un grand silence. Je pose ma main sur celle de Raquel tout en conduisant. Cette dernière monte le son de la musique. Étonnamment ? Du Van Morrison avec la chanson « Days Like This » qu'on pourrait traduire en « Il y a des jours comme ça. »
C'est pas faux, surtout en ce moment. Il y en a beaucoup. Trop même.
Raquel chantonne, je souris légèrement tout en restant concentré sur la route.  30 minutes plus tard, nous arrivons à destination. Je passe ma main dans mes cheveux, replace mes lunettes, ma cravate puis descend. Raquel reste dans la voiture. Je la questionne du regard puis ouvre la porte côté passager.

Moi : « Qu'est-ce qu'il y a? »

Raquel : « J'ai peur... peur que ça ne marche pas. »

Moi : « Raquel... on peut toujours essayer. Viens. »

Raquel descend de la voiture, elle attrape ma main. Nous arrivons dans la salle d'attente main dans la main. Bella Ciao résonne dans ma tête. Je repense à mon grand-père qui a rejoint la résistance en Italie et qui a chanté ce chant très longtemps. Je caresse le poignet de Raquel. Nos (faux) noms résonnent dans la salle d'attente. Nous nous levons  et suivons le Général.

Général : « Asseyez-vous. »

Nous nous asseyons. Il est très impressionnant tout comme sa grosse voix. Je pense que les enfants n'ont pas intérêt à se rebeller. Le Général se présente.

Général : « Enfin bref, je suis là pour accueillir les enfants, et aussi les faire obéir. Je leur fais faire quelques exercices. Vous êtes donc là pour... Pablo c'est ça ? »

Moi : « Oui. »

Général : « Donc. Si c'est bien ce qu'il y a écrit là Pablo est très turbulent, il n'écoute rien, il est insolent, violant, virés de toutes ses écoles, ingérable enfin bref, un vrai dur à cuire ? »

Raquel et moi : « Oui... »

Général : « Ne vous inquiétez pas, votre fils n'est pas le seul. Et chaque enfants venu ici est reparti avec des valeurs, des principes, presque des anges. Presque parce que bon, c'est avant tout des enfants. On l'a tous été et on fait des bêtises. »

Je ne dis rien, ni même Raquel. Nous écoutons juste le militaire.

Général : « Après... ce n'est pas forcément étonnant que ce soit un vilain garnement. »

Raquel : « Pourquoi ça  ? »

Général : « Je suis pas débile. Et je suis espagnol. Je sais que vous vous ne vous appelez pas comme ça. Que vous êtes Hmm... Sergio Marqua? Hmm non... Marquina. Alias le professeur. Et Raquel Murillo. Responsables de deux grands braquages en Espagne. »

Je me raidis, je sens que Raquel est de même. Nous nous regardons, perdu. Je me dis, et je pense qu'elle aussi, sommes foutus. Qu'on va être livré  à la police espagnole. Après tout, j'ai pas réfléchis et... c'est une École Militaire avec plus d'enfants espagnols. Et les soldats sont tous espagnols.

Le Général rigole.

Général : « Mais ne vous inquiétez pas. Je vous ne livrerai pas au gouvernement espagnol. Ni mes collègues le feront. Nous ne travaillons plus pour l'Espagne, encore moins pour leur gouvernement de merde. Je vous donne mon respect pour avoir eu le courage de vous rebeller contre ce système de merde. »

Raquel et moi soupirons de soulagement.

Général : « Bon, des questions ? »

Raquel : « Est-ce qu'il aura cours ? Enfin comme une école normale ? »

Général : « Oui bien sûr. Les cours basiques, le sport. Puis après le sport amplifié et les exercices militaire adaptés à leur âge. »

Raquel : « Il reste le week-end et les vacances aussi? »

Général : « Oui. Ils n'ont pas vraiment de week-end ni de vacances. Juste un ou deux jours de repos. Mais vous pouvez venir le voir quand vous voulez. »

Raquel : « D'accord... »

Moi : « Et il peut rentrer quand ? »

Général : « Dès demain. Enfin, quand vous voulez. »

Moi : « Lundi prochain ça vous va ? Le temps qu'on lui dise, qu'on lui fasse ses valises et qu'on lui dise au revoir. Même si... on viendra lui rendre visite. Si il nous veut. »

Général : « Très bien. Prévenez moi par téléphone. »

Raquel et moi : « D'accord. Au revoir. »

Nous saluons le général puis partons, nous allons à la maison avant d'aller à l'hôpital. Nous discutons sans Tiago de tout ça.

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~Tu es mon autre, l'heure de la vérité~ {TOME 3} {SERQUEL}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant