Chapitre 67

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{point de vue Sergio}

Un mois est passé depuis la sortie de l'hôpital de Tiago. Aujourd'hui, pour la première fois, je vais me recueillir sur la tombe de mon frère. Grâce à Claudio qui m'a dit où il était. Bien qu'il ne l'ai jamais vu, ou juste une fois. Nous y allons sans Hanoï, trop petite pour aller dans ce genre d'endroit et en plus il fait pas très chaud. Bien que, les quadruples, Paula et Amaro soient jeunes, ils sont plus grands, et connaissent l'histoire de mon frère, leur oncle. Nous emmenons Hanoï chez Tokyo et Rio, puis partons au cimetière. Nous arrivons et cherchons la tombe d'Andrés. Nous la trouvons enfin quelques minutes plus tard. Il y'a sa photo dessus, son prénom et nom de famille, sa date de naissance et celle où il est partit, un vieux vase fissuré avec un vieux bouquet de fleurs où les pétales sont toutes tombées et une seule plaque. Je mordille ma lèvre, des larmes coulent sur mes joues. Raquel frotte mon dos et colle sa tête à mon épaule.

Claudio : « Hé bah mon vieux... »
Dit-il en enlevant le vieux bouquet de fleurs.

Claudio : « Toi qui entretiens toujours tes bouquets de fleurs même les plus moches, mieux que maman d'ailleurs, je te reconnais pas papa! »
Dit-il comme si Andrés était « vivant », devant lui.

C'est bien son fils. Aucun doute. Andrés aurait été capable de dire un truc pareil. Je pose le nouveau bouquet dans le vase.

Raquel : « Je vais m'éloigner un peu avec les enfants... je sais que tu as beaucoup de choses à raconter à ton frère. »
Dit-elle avant de m'embrasser.

J'ajuste mes lunettes et sourit légèrement.

Raquel, les enfants, même Claudio, s'en vont plus loin. Je m'agenouille devant la tombe d'Andrés.

Moi : « Hermano. Tu me manques tu sais? Terriblement. Je pense tous les jours à toi. Je refais le film de notre vie, et surtout du jour de ta mort. Qu'est-ce qui t'a pris de te sacrifier pour nous? J'aurai tellement aimé que tu sois encore là... pour voir ce que je suis devenu... j'ai découvert l'amour. Tu avais raison. Ça change tout. Ça rend la vie meilleure. Enfin, ça, je t'en avais déjà parlé... légèrement pendant le braquage à la fabrique... mais... elle ne savait pas qui j'étais. Et tu as vu? Elle l'a appris, elle m'a détestée mais elle ne m'a pas laissé tomber! Je l'aime tellement. Et on a eu des enfants. Ils sont adorables. Tout n'a pas toujours été rose avec eux... en particulier avec un de tes neveux, Pablo. Il te ressemble tellement. Et puis... puis ton fils. Tu en avais un grand secret oui. Je sais que tu devais me dévoiler ce grand secret et me présenter ton fils après le braquage à la fabrique, mais, ça ne s'est pas passé comme prévu... comme pour papa. En tout cas, c'est bien ton fils. Tu ne l'as pas volé. Il te ressemble physiquement et mentalement. Exactement le même. Ne t'en fais pas, Raquel et moi allons bien s'occuper de lui. Il habite avec nous et il est adorable. J'espère que tu es fier de moi là où tu es. En tout cas, tu peux être fier de ton fils. Je t'aime tu sais. Je t'aime tellement grand frère, je te le redis encore, mais... tu me manques. C'est inimaginable à quel point tu me manques. »
Dis-je en pleurant.

Moi : « Je dois partir mais... je te promets que je reviendrais bientôt. Je t'aime Andrés. À bientôt. »
Dis-je avant de me relever et séchant mes larmes le plus possible.

J'essaye de me calmer puis rejoins Raquel et les enfants.  Cette dernière m'observe avant de me prendre dans mes bras.

Raquel : « ça va...? »

Moi : « Oui... oui ça va... merci... c'est juste que... que ça fait bizarre. Très bizarre. »

Raquel : « Je comprends. On rentre? »

~Tu es mon autre, l'heure de la vérité~ {TOME 3} {SERQUEL}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant