Chapitre 22 - b

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Depuis quelque temps, nous avions rajouté une variable dans nos cajoleries habituelles qui suivaient nos jeux. Après nos ébats, Paul mettait souvent une chanson: "Aime-moi encore" des Charts. Cette chanson des années quatre-vingt-dix était devenue notre chanson. Celle qui nous représentait, les paroles étaient écrites pour nous. C'était celle que nous nous chantions mutuellement pour dire "je t'aime".

Si la chanson "Tu", d'Umberto Tozzi symbolisait la naissance de nos sentiments, la chanson des Charts symbolisait notre amour. C'était couché, la tête sur mon épaule que Paul me vouait ces paroles :

La tes cheveux qui me frôlent,

Mon visage sur ton épaule,

Donne-moi de ta chaleur,

Contre ta peau sur ton coeur,

Toi si fragile et si be...,

Emmène-moi sous ton aile,

Je veux que tu me protège,

Des mauvais sorts, des sortilèges,

Tous nos démons nos délires,

Pour le meilleur et même pour le pire,

Le pire, .Je n'en ai pas peur,

Je deviens fou je deviens fort,

Je suis déjà soûl j'en veux encore,

Encore, que tu m'aimes encore,

Comme un animal blessé,

Lèche moi le bout du nez,

De mes cauchemars, de mes rêves,

Réveille moi du bout des lèvres,

Sans le savoir d'un sourire,

Tu me touches, je te désire,

La ton ventre qui palpite,

Sur des vagues d'eau bénite,

Tous nos démons nos délires

Pour le meilleur et même pour le pire,

Le pire, .Je n'en ai pas peur,

Je deviens fou je deviens fort,

Je suis déjà soûl j'en veux encore,

Encore, que tu m'aimes encore,

Son choix collait parfaitement à notre vécu. N'est-ce pas là, la magie de toute bonne chanson d'amour ?

Paul avait une approche de la musique totalement atypique. Il était pur et n'avait subi aucune influence grâce à son absence "temporelle". Il découvrait chaque chanson pour la première fois et c'était lui qui me l'avait fait découvrir. Très vite nous étions tous les deux accros.

C'est seulement bien plus tard que j'appris que le chanteur des Charts avait fait une carrière solo sous le nom bien connu de Calogero. Aujourd'hui, je suis incapable d'écouter cet artiste sans revoir le visage de Paul me souriant sur mon épaule.

Le lendemain matin Paul devait être fatigué. De manière générale, il restait de plus en plus longtemps au lit. J'avais mis ça sur le compte de l'adolescence et de nos nombreux rapports sexuels.

Quand il faisait la grasse matinée, je lui préparais souvent un bon petit déjeuner. Du thé, car nous ne buvions pas de café, quelques fruits coupés et je lui beurrais même ses tartines. Et franchement, je pouvais bien faire ça pour lui, car il faisait tout le reste. Et malheur à moi, si j'envisageais une quelconque équité. À plusieurs reprises, lorsque je voulais mettre la main à la pâte, il m'avait rembarré en prétendant qu'il s'agissait de son job. Son job ? Pourquoi ?

Le Garçons Perdus (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant