Le Garçons Perdus (BxB)

Chapitre 1-b

Avec Léa, nous sortions très souvent ensemble, cinémas, patins, balades et shopping. Nous faisions également très souvent des sorties avec Maxime et sa copine Mélanie. Mais chaque sortie finissait presque toujours chez moi, accompagnée de Léa.

J'avais la chance d'habiter une grande maison dans un joli quartier. Mon père était médecin et gagnait bien sa vie. Ma mère était une sexologue indépendante et elle avait aussi un revenu confortable. Avec leurs deux salaires, ils avaient pu s'offrir un mas provençal complètement restauré. J'adorais cette bâtisse, elle avait un charme fou. L'implantation était classique, en bas se trouvaient les pièces de vie et les chambres se trouvaient à l'étage.

Sur chaque côté de la bâtisse se trouvaient deux annexes accolées et communicantes avec la maison. La première servait de cabinet à ma mère pour recevoir ses patients. Son cabinet comportait également une salle d'exercice où elle recevait des groupes. Je me suis toujours posé la question: Pourquoi une sexologue recevait-elle des groupes ? Que pouvaient-ils faire dans cette salle ? Mais bien sûr, je n'avais jamais osé lui poser la question. S'il y a bien un sujet que je voulais éviter avec ma mère, c'était bien celui du "sexe".

La deuxième annexe était un studio tout équipé. L'année passée, pour mes 16 ans, mon père m'avait donné la permission de délaisser ma chambre à l'étage pour m'installer dans le studio. Il avait dit qu'un garçon de mon âge avait besoin d'indépendance pour évoluer. Moi, je pense qu'il voulait avoir la paix et ne plus avoir à écouter ma musique. J'adorais ce studio, il avait un grand lit "King size" qui donnait sur une baie vitrée de plain-pied, côté le jardin. J'avais une salle de bain privative avec une douche à l'italienne. Il y avait même une petite cuisine ouverte sur la chambre. En une année, je ne m'en étais jamais servi. J'ai toujours préféré la cuisine familiale pour prendre nos repas.

Donc chaque sortie avec Léa se terminait dans mon studio, le plus souvent avec un passage par la douche. Elle m'avait raconté que sa grand-mère lui disait « Si tu veux garder un homme, il faut lui remplir le ventre et lui vider les bourses ». Je n'osais pas imaginer les discussions qu'elle avait avec sa grand-mère ! Mais dans les faits, elle aimait me donner du plaisir. Elle aimait surtout garder le contrôle des événements et exerçait une forme d'emprise sur moi en contrôlant mon plaisir. Malheureusement, Léa ne dormait jamais avec moi. Elle disait que son père serait furax s'il la savait ici avec moi. Je crois que j'aurais voulu moins de plaisir sexuel et plus de tendresse. Attention, je ne veux pas dire que le sexe ne m'intéressait pas. Bien au contraire, cela reste la principale préoccupation d'un ado dirigé par ses hormones, mais j'y voyais une dimension plus romantique.

Le 4 juillet, pour mon anniversaire, Léa m'avait offert devant toute ma famille et mes amis, le fameux caleçon avec ses inscriptions "doux et sucré". Lors du déballage, j'avais eu le droit à des "Ouuhhhhhh" de mes amis et un sourire gêné de mes parents. Bien entendu, mon visage avait pris la couleur du caleçon. Mais cela ne lui suffisait pas à Léa, alors que j'étais assis sur une chaise avec le caleçon en main, elle se posa à califourchon sur moi pour me glisser à l'oreille.

- J'ai appris que tes parents allaient bientôt partir, c'est parfait! N'oublie pas de le mettre pour le grand soir. Ce sera ton vrai cadeau d'anniversaire.

Elle m'avait embrassé sur la bouche et elle avait quitté la fête sans dire au revoir à personne.

Depuis, une pression énorme fut posée sur mes épaules. Toutes les nuits, je l'imaginais sur moi en train de me chevaucher comme une folle. Comment aurais-je pu être à la hauteur de Léa ? Pour moi, nous ne jouions pas dans la même cour. Mille questions se bousculaient dans mon esprit pour le "grand soir".