Des pas rapides, une respiration effrénée, des yeux inquiets.Jungkook courrait, son torse brûlant sous les nombreux tiraillements de ses blessures tout justes cicatrisées. Le jour était à peine levé, le soleil encore caché sous la ligne noirâtre de l'horizon et son corps seulement recouvert d'habits de nuit, frissonnait lorsque le vent frais venait s'engouffrer dans ses vêtements. Il ne portait pas de chaussures, ses pieds foulant le sol du jardin après avoir supporté les épines de quelques sapins de lorsqu'il s'était mis à courir jusqu'aux écuries, en plein milieu de la forêt.
Toutes ses pensées se mélangeaient.
Il ne savait plus quoi faire ni comment le faire. Il avait peur, si peur. Il voulait hurler, frapper, s'arracher le cœur et la tête pour cesser de penser, d'éprouver. Il avait besoin d'aide, qu'on le rassure.Qu'il le rassure.
Qu'il revienne.Il arriva alors devant la porte arrière du château, sa main tenant fermement un papier et une chaîne dorée. Il se mit à frapper comme un dingue, en criant à quelqu'un de venir lui ouvrir, alors que des larmes menaçaient de couler à tout moment le long de ses joues.
« Ouvrez, je vous en supplie, ouvrez !»» il cria en tombant à genoux, sa tête partant en avant sous le poids de ses pensées. Il entendit les ailes de quelques oiseaux battre, lorsque ceux-ci prirent peur devant ses cris. Il perçut ensuite des pas rapides et des voix tremblantes chuchoter puis crier lorsqu'il frappa de nouveau contre le bois de la porte.
Il avait l'impression de s'écrouler. C'était trop, trop pour qu'il supporte toute cette explosion de sentiments, de rage, de tristesse, d'amour, d'incompréhension.
«Oh mon dieu, Jungkook !» s'écria Constance, alors que tout le monde accourait devant la porte. La quarantenaire s'accroupit devant lui, encore en chemise de nuit et les cheveux lâchés, et elle tenta alors de le relever. Derrière elle, Gahyeon tenait fermement Eole qui pleurait et ses cousines essayaient elles aussi de rassurer leurs enfants qui se cachaient derrière leurs jambes, apeurés.
«Constance, laissez-moi faire.» fit Ilian en s'éloignant de sa femme. Il s'approcha du noiraud et le força à se relever. Ils virent alors ses pieds nus, griffés et rougies par la rosée et les épines, puis ses habits autrefois blancs, maintenant tachés de terre. Taehyung arriva à ce moment-là et il s'approcha de Jungkook à la hâte, le cœur battant d'inquiétude.
«Jungkook rentre s'il te plaît, ne reste pas là.» il l'invita à avancer en grimaçant devant l'état de ses jambes. Le noiraud avança en titubant, encore emprunt à une sorte de délire, tant sa douleur était vive.
Tout le monde se décala alors et ils le laissèrent avancer jusqu'au premier petit salon du rez-de-chaussée. Là-bas, Taehyung le fit s'asseoir sur un fauteuil et souffla alors qu'enfin, il semblait reprendre contact avec la réalité.
«Il...» commença Jungkook en relevant sa tête, ses lèvres tremblantes l'empêchant de parler correctement. Personne ne parla et ils le regardèrent de leurs yeux emplis de pitié et d'inquiétude.
«Doucement Jungkook, respire.» chuchota tendrement Constance en amenant une main tremblante jusqu'à ses cheveux noirs. Elle descendit ensuite son regard sur ses mains sales et elle retint aussitôt son souffle, paniquée. «Que... Que fait le jade de Jimin ici ?» elle demanda en attrapant ledit bijou. Tout le monde regarda en sa direction et ils eurent une hoquetement de surprise.
«Je suis désolé, je n'ai pas... Je ne sais pas.» il murmura, encore incapable de penser correctement. Il inspira ensuite une grande bouffée d'air lorsque Taehyung reprit les paroles de la reine, l'invitant à respirer pour se calmer. «J'ai trouvé ceci, enfin, ce matin j'ai...» il reprit en attrapant sa tête, ses coudes reposant sur ses genoux alors qu'il courbait le dos.
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𝑩𝒍𝒐𝒐𝒎ᴳᵘᵏᵏᵐᶤᶰ ᵀᵒᵐᵉ ¹
Fanfiction«𝑰𝒍 𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒍𝒖𝒊. 𝑰𝒍 𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒄𝒆 𝒋𝒆𝒖𝒏𝒆 𝒉𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒅𝒐𝒖𝒙 𝒂𝒖𝒙 𝒄𝒉𝒆𝒗𝒆𝒖𝒙 𝒄𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆́𝒔 𝒒𝒖'𝒊𝒍 𝒗𝒐𝒖𝒍𝒂𝒊𝒕 𝒄𝒉𝒆́𝒓𝒊𝒓. 𝑰𝒍 𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒇𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆́𝒔𝒊𝒓𝒆́𝒆 𝒆𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒒𝒖𝒊𝒄𝒐𝒏𝒒𝒖𝒆...