𝑩𝒍𝒐𝒐𝒎ᴳᵘᵏᵏᵐᶤᶰ ᵀᵒᵐᵉ ¹

𝟏❁𝐵𝑢𝑡𝑡𝑒𝑟𝑐𝑢𝑝❁

Assis juste là près d'une fenêtres dont les rideaux semblaient vouloir s'envoler, le prince Jimin était vêtu d'un simple habit de nuit et fixait l'horizon de Thadée, dont les premiers rayons de soleil réveillaient les habitants. Sa chemise au col ouvert bougeait légèrement au gré du courant d'air venait s'engouffrer sous ses vêtements puis caresser sa peau, le faisant alors délicieusement frissonner. Il était heureux, bercé par la brise qui fendait les rues ensoleillées de la capitale.

Derrière lui, à seulement quelques mètres d'où il avait pris place en se réveillant, se tenait avec obéissance son habilleuse. Elle se contentait de rester debout aux devants de la porte d'entrée, dans l'attente d'un quelconque mouvement de la part de l'héritier dont les pensées s'étaient ainsi dispersée sur le paysage que lui offrait l'horizon.

Le silence régnait, personne ne parlat. Cet instant de calme venait éveiller chez la jeune femme une certaine reconnaissance envers son futur roi, qui ne se doutait peut-être pas du début de journée mouvementé qu'elle venait d'entamer, dans le bruit et la hâte. Elle savait pourtant qu'elle devait se dépêcher d'habiller le prince en l'honneur de sa cérémonie de chakra qui se déroulait aujourd'hui, à midi pile, mais l'homme devant ses yeux renvoyait une si belle image de sérénité, qu'elle n'osait point le tirer de ses songes.

Seulement, elle qui n'osait bouger, fût poussée à annoncer sa présence lorsque l'arrivée d'une diligence et de ses chevaux sortirent sans le vouloir le jeune homme de ses pensées. Ainsi il sursauta et se retourna, rencontrant alors le regard doux de Leïla. Il eut tout d'abord un léger soubresaut puis lorsqu'il l'a reconnu, il soupira et un air rassuré illumina son minoi.

«Leïla... Je ne savais pas que tu étais ici, excuse-moi» il souffla et se levant du rebord de fenêtre sur lequel il s'était assis, tandis que la jeune fille souriaiy en secouant la tête.

«Ne vous inquiétez pas, je ne voulais point vous sortir de vos songes. Il s'agissait du premier instant de calme qui m'était offert depuis que j'ai ouvert les yeux.» expliqua la jeune femme dans un petit rire tout en déposant le costume de son prince sur un perchoir. «Avez-vous entendu l'excitation présente dans Azhar* ? Tout le monde se prépare avec hâte pour votre cérémonie, votre Altesse.»

«Non, je n'ai rien entendu ?» S'étonna Jimin en s'élevant sur une petit estrade, dans l'optique d'enfiler son habit d'un bleu égyptien qui trônait juste face à lui. «Les ministres sont-ils déjà arrivés ? Et les invités aussi ?»

«Oui monsieur, tous arrivent rapidement. J'ai aperçu votre mère juste avant, elle s'occupait justement de surveiller la liste des invités. Par ailleurs, vous verrez, elle est splendide.»

Un sourire tendre maquilla ses lèvres à l'entente de ses mots. Il imagina sa magnifique mère, habillée dans de riches vêtements spécialement conçus pour cet événement. Rapidement, lui aussi fut enfin apprêté et dressé devant son miroir, dans lequel il observa son reflet durant quelques secondes avant de se détourner pour sortir de sa chambre accompagné de Leïla. Sa taille mise en valeur par un corset bleu nuit l'aidait à se tenir droit, alors qu'il marchait dans les longs couloirs du palais, où il compris enfin de quel genre "d'excitation" parlait la jeune femme.

Ses yeux amande étudirent avec admiration les derniers préparatifs prendre place avec l'aide inattendu de quelques enfants du peuple, dont les parents se tenaient pas très loin. Devant cette image attendrissante, il vint les remercier en prenant une jeune fille dans ses bras, sous les yeux de ses parents qui sourirent en voyant leur cadette contre l'épaule de l'héritier.

Comme de coutume, Jimin se dépêcha de saluer toutes les personnes qui se tenaient dans les couloirs du Palais, puis il se dirigea sereinement vers une grande porte blanche derrière laquelle il entrevu une longue robe pâle, décorée de quelques fleurs. Exceptionnellement, sa mère n'avait pu se rendre dans les rues de Thadée pour entretenir les nivalis de son père et ainsi, il comprit la raison de son accoutrement.