𝟏𝟓❁𝐻𝑒𝑎𝑡𝘩❁

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«J'ai besoin de calme...» soupira Jimin, en entrant dans sa chambre, la tête lourde et le yeux fermés. Ses tempes battaient au rythme de son pouls, lui donnant vertiges et nausées. Il était bien trop sonné par toutes les dernières nouvelles et plus il avançait dans sa journée, plus il avait l'impression que le destin jouait avec ses nerfs. Tout ceci ressemblait à un teste pour évaluer ses ses capacités à régner.

Le pas lourd et le dos endolori, il s'avança vers son lit et s'assit dessus, le visage tourné vers sa fenêtre. Il observa les nuages de la fin de journée qui flottaient paisiblement dans le ciel et ne pût résister à l'envie de venir s'assoir près d'eux. Il ouvra donc les vitres et vint respirer un peu d'air frais. Le soleil se couchait petit à petit, sa couleur orangée illuminait l'horizon et calmait doucement sa raison. Il aimait toujours s'assoir ici pour détailler la vue que lui offrait sa chambre, située au dernière étage de l'aile royale qui dépassaient toutes les autres par sa hauteur.

Mais dans son accalmie, il vit alors au centre de la grande avenue pavée qui menait jusqu'à l'entrée du palais, un amas de personnes qui avançait lentement. Il reconnut immédiatement l'étendard de la garde royale de Thadée et sans plus tarder, il détourna la tête lorsqu'il vit sans grand mal des dizaines et des dizaines de prisonniers dans un sale état, accrochés par les mains à des cordes reliées aux chevaux montés par quelques soldats. Ses poils se hissèrent sur la peau de ses bras et il retint un haut de cœur quand ce tas arriva devant les portes d'Azhar, laissant passer dans le lot le général Bastian qui était vulgairement traîné au sol, dans l'incapacité de marcher.

Il tentait de ne pas s'inquiéter de son état mais c'était plus fort que lui. Il fut alors reconnaissant envers lui-même d'avoir laissé la tâche de décider de leur sort à Jungkook, car lui n'aurait jamais pu le faire. C'était une preuve irréfutable que les bons sentiments n'avaient pas leur place dans un règne et qu'il devait impérativement stopper cette foutue compassion autrement, elle finirait forcément par lui porter préjudice.

"Tout le monde ne peut pas être bon. Tout le monde ne peut pas t'aimer. Tout le monde ne souhaite pas ton bien. Alors agis en conséquence et protège. Protège ceux qui t'aiment et ceux qui croient en toi."

Mais qui croit en moi ?

«Vous êtes ici !» perdu dans ses pensées, il sursauta lorsque sa porte s'ouvrit violement pour laisser entrer Léo. L'homme soupira, soulagé de l'avoir retrouvé, tandis qu'il reprenait son souffle. «Il faut que vous veniez avec le général Jeon accueillir la garde ainsi que les prisonniers, votre mère vous le demande.»

«Que vient-elle faire là-dedans ?» pourquoi sa mère cherchait-elle à prendre une telle décision, alors qu'il venait tout juste de prêter son droit de vie et de mort à Jungkook.

«Elle demande simplement à ce que vous soyez présent et vous veux avec le général.» expliqua Léo en se grattant la nuque.

Sa mère se doutait forcément qu'il avait laissé Jungkook faire ce qu'il voulait car il n'y arriverai pas lui-même. Jimin savait qu'elle ne cherchait pas à l'embêter mais plutôt à lui forger encore un peu de son caractère. Léo n'avait pas bougé de devant la sortie et il l'observa quelques secondes. Au final, il finit par détourner les yeux et se releva du rebord de sa fenêtre en soupirant. Non seulement parce qu'il en voulait à sa mère mais aussi car il n'en pouvait tout bonnement plus. Il avait envie de ne plus entendre personne des jours durant et dormir jusqu'à ce qu'il ait retrouvé toutes les heures de sommeil qui manquaient à son corps.

Mais il était bien forcé de constater qu'il n'avait pas d'autre choix que d'acquiescer et de descendre aux côtés de Léo. Ainsi, il lui indiqua de sortir avec lui d'un mouvement de tête, puis ils quittèrent sa chambre.

𝑩𝒍𝒐𝒐𝒎ᴳᵘᵏᵏᵐᶤᶰ ᵀᵒᵐᵉ ¹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant