Enfin, Jimin était considéré comme l'héritier définitif d'Orphée.
Assis sur le rebord de sa fenêtre, tout comme la veille, il observait encore et encore Azhar ainsi que Thadée qui commençaient tout juste à être éclairés par les faibles rayons du soleil. Il pouvait apercevoir au loin l'horloge du sénat qui n'allait pas tarder à sonner les sept heures du matin et ainsi réveiller un grand nombre de personnes en ce début de journée. La seule différence avec la vieille trônait désormais autour de son cou, où reposait depuis moins de vingt-quatre heures sa goutte de jade jaune, qui scintillait sur sa peau. Elle indiquait par sa petite taille sa légitimité au trône et faisait bondir son cœur d'euphorie depuis qu'elle avait pris place contre son plexus solaire.
«Devenir roi...» Il souffla en baissant son regard sur l'entrée de son palais qui s'ouvrait déjà pour accueillir le premier carrosse de la journée, «Es-tu fière de moi, papa ?»
«Je suis sûre qu'il l'est, Jimin.»
Il sursauta et sortit de sa transe lorsque la voix douce de sa mère parvint à ses oreilles. Il se retourna et rougit face au visage tendre de Constance, qui venait lui rendre visite encore vêtue de ses habits de nuit.«Excuse-moi mon chéri, je ne voulais pas te sortir de tes songes.» elle s'approcha de son fils qui descendit du rebord de sa fenêtre pour la rejoindre. Affectueusement, elle vint l'étreindre comme elle l'avait toujours fait, permettant à Jimin de prendre appui contre elle malgré leur différence de taille.
«Tu sembles bien mélancolique dis-moi ?» elle releva son visage pour observer celui de son enfant, attristé.
«Non, j'ai juste repensé à papa. Mais je vais bien.» il la rassura en la serrant un peu plus fort contre son torse recouvert d'un habit fin et blanc. Constance déposa sa tête contre son pectorale gauche et tendit l'oreille pour écouter ses battements de cœur. «J'ai vu les portes s'ouvrir, nous accueillons quelqu'un ce matin ?» il demanda, en fermant les yeux.
«C'est justement pour cela que je suis venue te voir. J'ai entendu dire que notre ministre de la justice voulait te voir le plus vite possible.» elle avoua en s'écartant de Jimin, sa main se déposant par automatisme sur son épaule.
«Daphnée ? Mais il est tout juste sept heures... N'était-elle pas à Junis* encore hier ?»
«Si, mais il semblerait qu'elle ait quitté les junets* dans la nuit pour revenir à Orphée.» elle s'approcha de la fenêtre pour observer la grande porte d'Azhar, qui se refermait tout juste. «Je ne connais pas la raison de sa hâte, j'ai seulement reçu cette information dès que je me suis réveillée.»
Jimin acquiesça sans demander plus de choses à sa mère, qui ne semblait pas en savoir plus que lui pour le moment. Cette dernière quitta d'ailleurs sa chambre lorsque Leïla apparût dans la cadre de sa porte, munie d'une petite pile de vêtements, qu'il se dépêcha se revêtir avant de sortir dans les couloirs du Palais. Il se doutait qu'il devait se dépêcher de rejoindre Daphnée, car celle-ci n'aurait jamais quitté le grand tribunal de Junis sans aucune raison. D'autant plus qu'Orphée était en pleine saison de roulement et qu'elle devait gérer les départs et les entrées de la prison.
«Monsieur !» la voix de Leïla résonna derrière lui, «Madame Jeon vous attend dans votre bureau. »
Il remercia la jeune femme et tourna en direction de son bureau sans plus attendre. Lorsqu'il arriva devant la porte de son lieu de travail, celle-ci était déjà entrouverte et surveillée par deux gardes qui le saluèrent à son arrivée. Il n'y prêta exceptionnellement pas attention et se hâta d'entrer dans la pièce, où il trouva Daphnée Jeon, assise la tête baissée.
«Jimin...» elle soupira à son arrivée en se relevant difficilement, probablement à cause de la fatigue.
«Rassis-toi Daphnée, tu sembles épuisée.» il fit le tour de son bureau pour rejoindre son siège, tandis que la quarantenaire reprenait place sur un fauteuil face à lui. «Que se passe-t-il ? Pourquoi es-tu venue de Junis ?»
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𝑩𝒍𝒐𝒐𝒎ᴳᵘᵏᵏᵐᶤᶰ ᵀᵒᵐᵉ ¹
Fanfic«𝑰𝒍 𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒍𝒖𝒊. 𝑰𝒍 𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒄𝒆 𝒋𝒆𝒖𝒏𝒆 𝒉𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒅𝒐𝒖𝒙 𝒂𝒖𝒙 𝒄𝒉𝒆𝒗𝒆𝒖𝒙 𝒄𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆́𝒔 𝒒𝒖'𝒊𝒍 𝒗𝒐𝒖𝒍𝒂𝒊𝒕 𝒄𝒉𝒆́𝒓𝒊𝒓. 𝑰𝒍 𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒇𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆́𝒔𝒊𝒓𝒆́𝒆 𝒆𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒒𝒖𝒊𝒄𝒐𝒏𝒒𝒖𝒆...