𝟐𝟑❁𝑇𝑒𝑎 𝑟𝑜𝑠𝑒❁

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L'après-midi venait tout juste de se terminer, laissant place aux derniers rayons de soleil qui brillaient joliment dans le ciel. Jimin était assis sur un rebord de fontaine au beau milieu du jardin d'Azhar, caché des autres personnes qui peuplaient le dôme à plusieurs mètres de lui. Son visage était relevé pour observer les nuages et des mains appuyées sur la pierre qui le soutenait.

Plus loin, à la sortie des escaliers du fameux dôme, la famille Park, Kim ainsi que le général Jeon semblaient perdus dans de grandes discussions toutes tournées vers l'avenir d'Orphée. Le prince s'était ainsi retiré pour aller prendre un peu de repos au milieu du calme de la nature. Il souriait quand il parvenait à entendre les rire de son neveu, généralement coordonnés avec ceux de Taehyung qui n'étaient jamais trop loin, toujours prêts à se faire entendre lorsqu'il jouait avec le petit Eole. Jimin pouvait aussi percevoir la voix de sa mère mélangée à celle de son premier ministre de Léon Harvey, arrivé quelque minutes plus tôt.

Autant dire que cette ambiance joviale et colorée offrait à Jimin le repos qu'il méritait, surtout après toute l'agitation qui avait frappé la capitale. Assis là, à l'écart de tout mais proches de sa amis et de sa famille, il retrouvait la sérénité qu'il appréciait tant. Pourtant, il savait pertinemment qu'une fois sa sœur et sa petite famille partie, tout cela allait disparaître pour laisser place à de nouvelles agitations : celle pour son couronnement mais aussi celle pour les jeux martiaux (destinés à choisir le nouveau général de Thadée). L'arrivée de la saison estivale devait elle aussi être préparée pour qu'Orphée soit en capacité d'accueillir la vague de visiteurs durant les mois chauds de l'année. Il soupira profondément en pensant atout cela et décida alors de rofiter au mieux de cette petite accalmie.

À cette pensée un sourire doux étira ses lèvres, au même moment qu'un éclat de rire parvint à ses oreilles. Cette fois-ci, un reconnu la voix grave de son premier ministre et celle claire de Gahyeon, tandis qu'une petite mélodie s'élevait dans l'air. Il devina sans grand mal que sa mère avait demandé à écouter un peu de violon pour égayer encore plus la fin de journée. Il décida alors de lâcher la pierre de la fontaine et quitta doucement les bosquets fleuries et les arches de lierre pour se diriger au milieu d'un carré d'herbe où il fut à nouveau visible.

Le premier à le remarquer se mit à courir dans sa direction, puisqu'il s'agissait d'Eole. Il le hissa dans les airs et vint le faire encore et encore tournoyer, sous les yeux remplis d'affection de Constance et Gahyeon. Elles savaient l'attachement de Jimin à ce petit geste très significatif pour lui. En effet, Théophile l'avait toujours ainsi faire voler durant son enfance. C'était toujours très beau à voir, la manière dont les yeux du petit garçon scintillaient et la manière dont sa bouche s'étirait dans un large sourire insouciant... Les deux femmes étaient particulièrement sensibles à la joie et la sérénité qui émanait du visage d'Eole lorsqu'il apercevait son tonton. Leur affection était un spectacle réconfortant.

«Maman maman ! Regarde je vole !» s'exclama l'enfant qui était maintenu en l'air, porté vers le ciel par les bras forts de Jimin qui le soulevaient avec ses mains déposées au niveau de sa petite taille.

«J'ai vu mon cœur, tu t'en sors très bien !» rigola Gahyeon, tandis que Jimin s'approchait doucement d'eux en faisant petit à petit redescendre son neveu jusqu'à son torse pour l'enlacer tendrement. «Tu aimes vraiment beaucoup faire voltiger ce petit cancre.» elle dit ensuite, en se moquant gentiment de son fils qui n'entendit rien de ses mots, trop préoccuper à sentir l'odeur douce et agréable qui émanait de son tonton. Celui-ci contint un sourire en le sentant coller son nez à son cou, humant son odeur en fermant les yeux.

«J'aimerais bien pouvoir encore me faire porter comme ça.» soupira Taehyung qui était assis à même les marches du dôme. «Quelqu'un ici aurait-il assez de force pour soulever un gabarit de presque un mètre quatre-vingt et soixante-deux kilos ?» il rigola en posant sa question, tandis que Léon - que Jimin n'avait toujours pas salué - descendait les marches menant à l'herbe en secouant la tête.

𝑩𝒍𝒐𝒐𝒎ᴳᵘᵏᵏᵐᶤᶰ ᵀᵒᵐᵉ ¹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant