Le silence présent dans la salle de trône aurait pu rendre quiconque complètement fou, même le plus silencieux des hommes. Jimin était assis sur le trône, ce qu'il ne faisait qu'en cas d'urgence puisqu'il n'était toujours pas sacré, et devant lui se tenait le général Bastian recouvert de son armure. Le visage du cinquantenaire était fermé. Il avait entendu quelques spéculations dans les rues de Thadée et dans les couloirs d'Azhar avant de rejoindre son Prince et même s'il se devait de rester calme, les mots qui avaient traversés ses tympans lui avaient glacé le sang.«Bastian.» commença enfin Jimin, le visage coléreux et les mains agrippées à son trône, probablement pour gérer sa colère, «La garde du sud est en route pour Thadée à l'heure où je te parle. Je suppose que les habitants sont déjà pour la plupart au courant, mais tu te doutes que la raison pour laquelle je te fais venir ici n'est pas pour gentiment accueillir ton cadet le général Jeon.»
Sans plus attendre, Jimin attrapa la lettre qu'il avait lu une trentaine de minutes auparavant et la lui tendit. Bastian se releva de sa posture et s'avança vers le Prince, la mine déconcertée. Il attrapa le papier et demanda d'un regard l'autorisation de lire son contenu avant de baisser ses yeux sur les mots qui y étaient inscrits. Patiemment, Jimin l'observa lire phrases par phrases le message de son ami et collègue et il ne put cacher sa pitié en voyant son visage se décomposer et ses yeux se remplir d'une haine profonde. Ses iris devinrent noires comme la nuit et une lumière de rage s'installa en leurs creux.
«Vous n'avez pas d'autres informations monsieur ?» il demanda finalement en relevant son regard vers son Prince.
«Non, tout ce que je sais se trouve entre tes mains.»
«Et comment pouvez-vous être sûr de la provenance de ce courrier ? Qui nous dit qu'il s'agit réellement de Jungkook et de ses mots ?» reprocha l'homme à Jimin en pointant du doigt la lettre dans sa main.
«L'adresse personnelle de notre ministre Daphnée Jeon n'est connue que de quelques personnes. Dont moi, notre reine Constance, son fils et son mari. Toute autre personne cherchant à la joindre doit forcément passer par son bureau ou son siège. Et puis, ne remettez pas en cause la provenance de cette lettre, surtout quand celle-ci est passée entre les doigts de madame Jeon elle-même, qui connait très probablement l'écriture de son fils plus que quiconque.» Jimin ne lui en voulait pas de douter, mais l'idée qu'il puisse tout de même remettre la parole d'un courrier aussi important en cause l'énervait.
«Bien.» l'homme ne chercha pas à converser plus sur le sujet, il ne voulait en aucun cas s'attirer les foudres de l'héritier alors que celui-ci devait déjà être assez tendu.
«Tu as donc pris connaissance de la demande du général Jeon» reprit Jimin, «Dans ce cas-là, tu sais ce qu'il te restes à faire. Je veux que dès midi, toi et ta garde soyez en route pour la province d'Anice*. Si jamais vous croisez en route la garde du général Jeon, je veux qu'un de vos messagers rentre nous avertir au palais afin que nous puissions avoir une idée de la distance qui sépare encore leur marche de la capitale ainsi qu'une idée des dégâts humains. Suis-je clair ?»
«Oui monsieur.» acquiesça Bastian en se tenant droit avec les bras le long du corps.
«Trés bien. Je te confie la lettre du général Jeon, elle contient des informations importantes qui pourraient vous aider.» Jimin se releva et déposa sa main sur l'épaule recouverte de ferraille de son sujet.
«Merci monsieur.»
«Et ne vous préoccupez pas de la sûreté de Thadée. Durant votre absence, la garde secondaire prendra la relève.»
Ajouta le cendré avant de lui demander de le suivre. Les deux hommes quittèrent alors la salle du trône, un avec sérieux et calme tandis que l'autre dégageait une hâte évidente, qui le fit quitter les couloirs dans la précipitation.
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𝑩𝒍𝒐𝒐𝒎ᴳᵘᵏᵏᵐᶤᶰ ᵀᵒᵐᵉ ¹
Fanfiction«𝑰𝒍 𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒍𝒖𝒊. 𝑰𝒍 𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒄𝒆 𝒋𝒆𝒖𝒏𝒆 𝒉𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒅𝒐𝒖𝒙 𝒂𝒖𝒙 𝒄𝒉𝒆𝒗𝒆𝒖𝒙 𝒄𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆́𝒔 𝒒𝒖'𝒊𝒍 𝒗𝒐𝒖𝒍𝒂𝒊𝒕 𝒄𝒉𝒆́𝒓𝒊𝒓. 𝑰𝒍 𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒇𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆́𝒔𝒊𝒓𝒆́𝒆 𝒆𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒒𝒖𝒊𝒄𝒐𝒏𝒒𝒖𝒆...