❁𝑃𝑟𝑜𝑙𝑜𝑔𝑢𝑒❁

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Park Jimin

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Park Jimin.
Ce doux nom sonnait comme celui d'un ange aux oreilles du monde entier. Fils du roi d'Orphée, il était l'héritier direct d'une royauté puissante, droite et aimée de tous et tout le monde voyait déjà en lui un futur grandiose et mené par sa bonté et sa justesse. Jeune homme de vingt-deux ans, il vivait en plein centre de la capitale Thadée en compagnie de sa mère, Constance, reine et dirigeante du royaume depuis plus de dix ans. Son défunt père le roi Téophile avait légué le pouvoir à sa tendre et chère épouse sur le lit de sa mort, alors atteint une fièvre incurable tandis que Jimin n'avait que 12 ans.

Les années passées, Jimin avait grandi et était devenu le modèle dont son père avait toujours rêvé. Il avait appris à manier l'épée, à soigner ses soldats, à épauler et guider ses camarades, à gérer son futur royaume ainsi qu'à prendre soin de sa mère, chez qui la vieillesse n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez. Il était un homme affirmé et pourtant... Pourtant l'image que l'on avait de lui n'était pas celle d'un grand chevalier, qui courrait sauver sa bien aimée prisonnière d'un dragon mal famé. Non, le peuple voyait en lui une douceur telle qu'elle déplacerait les monts et rivières, souderait les nations et formerait un monde utopique dont il serait le dirigeant.

Cette image lui était attribué depuis tant d'années qu'il lui était impossible de s'en détacher. Ce n'était pas comme si elle lui était défavorable, mais il n'arrivait tout bonnement pas à cerner la raison exacte qui poussait les gens à penser ça de lui. Et le plus drôle restait ce fait : tout le monde comprenait, sauf lui. Il ne voyait pas à quel point ses actes et ses décisions avaient mené le royaume d'Orphée à une paix durable, dans laquelle chaque citoyen se complaisait avec humilité. Chacun des habitants du royaume voyait inévitablement en lui la raison même de son bien-être, aussi bien financier que physique. Les guerres que son grand-père avait lancé et que son père avait tenté de stopper avaient pris fin grâce à ses talents en éloquence, ce qui avait permis au peuple de regagner son foyer pour retourner à sa vie quotidienne, sans ce vieux fantôme des conflits avachi sur ses épaules.

Évidemment, certains ennemis restaient des ennemis. On ne pouvait pas changer le monde ni gagner la confiance de chacun. Mais Jimin avait rapidement dissuadé quiconque de proclamer une nouvelle guerre avec des arguments bien forgés et très impactants. Au final, il avait donc inconsciemment incité son peuple et ses partisans à lui vouer une confiance aveugle en plus d'une admiration débordante. Pour le plus grand bonheur de sa mère, qui se sentait soulagée face à cette image que renvoyait son fils. Elle était ainsi assurée que tout se passerait bien et que toute histoire aurait une belle fin, tant qu'il serait en vie et à la tête de son royaume.

La seule petite tâche noirâtre qui venait fausser le bonheur des Park était l'absence du père, qui avait affaibli Constance d'années en années. Sa santé n'était pas l'une des plus sûres, d'autant qu'elle ne semblait pas lui accorder une si grande importance. Son mari lui manquait terriblement. Si elle avait eut le choix, elle aurait voulu disparaître avec lui. Mais au virage de sa vie se trouvait tout de même son devoir. Elle ne pouvait pas abandonner Orphée, pas consciemment et aussi tôt. Elle dû alors surpasser la douleur au delà de la peine, si bien qu'au delà de celle-ci le néant prenait place. Elle avait vidé son cœur et lui avait créé une carapace, dans laquelle continuait seulement de battre son inconditionnel amour pour son fils et son royaume. Sa force de vie était probablement l'irréfutable guide de son enfant, qui voyait en elle une sorte de déesse mythologique dont même la douleur déchirante n'avait pas su avoir raison. Il voyait chez sa mère cette femme, forte, combattante, qui se rendrait sur n'importe quel champ de bataille avec son épée, si à la clef de celle-ci devait dépendre la liberté. Constance Hélène Park était définitivement un idéal de caractère pour Jimin. Sa mère était de loin la plus grande des reines au monde, ce qui semblait être tout aussi évident aux yeux des orphéens.

𝑩𝒍𝒐𝒐𝒎ᴳᵘᵏᵏᵐᶤᶰ ᵀᵒᵐᵉ ¹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant