Le Hobbit : À la reconquête de soi [Tome 1]

Chapitre XXXVI : Osran

« Soudain, un grand cri, et une sonnerie de trompette retentit à la Porte. Ils avaient oublié Thorïn ! [...] Bondit alors à travers l'ouverture le Roi sous la Montagne, et ses compagnons le suivirent. Capes et capuchons avaient disparu, ils étaient en armure brillante, et leurs yeux lançaient des éclairs rouges. Dans la pénombre, le grand nain luisait comme de l'or sur des charbons ardents », Le Hobbit, Chapitre XVII.

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Thorïn se détourna d'Alyson, plus serein, et s'avança vers ses compagnons.

- Je sais que je n'ai pas le droit de vous demander cela, mais me suivrez-vous une dernière fois ?

Il n'y eut ni parole, ni échange de regard, ni hésitation. Les douze guerriers levèrent leurs armes dans un silence solennel, plus unis que jamais. Alyson s'avança vers Ecu-de-Chêne et lorsque son regard croisa le sien, le Nain sut qu'Alyson le suivrait jusqu'au bout, quelque soit la fin. 

* * *

Ce fut dans une extraordinaire explosion de rochers que sortirent Thorïn et les siens tandis qu'une gigantesque cloche dorée sonnait leur arrivée tant attendue. Ecu-de-Chêne fut le premier à sortir de l'obscurité de la Montagne. Les guerriers de Daïn se tournèrent pour observer leur Roi les rejoindre dans la bataille sous les acclamations de Pied-d'Acier. En tête de la Compagnie et de son armée, Thorïn courrait droit vers l'ennemi, déterminé à remplir son devoir. Il apparaissait comme une réponse à leurs prières, plus majestueux qu'il ne l'avait jamais été. Ses yeux lançaient des éclairs et, malgré les corps des siens qui se comptaient par centaine sur le sol, jamais son courage ne faiblit.

Derrière lui, Alyson le suivait, le regard sombre et l'adrénaline s'écoulant dans les veines comme un courant torrentiel et indomptable. Alors que la mort les attendait, jamais elle ne se sentit plus vivante. Même lorsqu'elle entendit les mutants hurler, comme un avertissement lui étant adressé, Alyson continua à se ruer vers l'armée des enfers en suivant Ecu-de-Chêne comme son ombre sans jamais hésiter.

Dans un hurlement de guerre pour motiver les siens, Thorïn leva Hauxylia. Ses neveux l'imitèrent et bientôt, un concert de cris s'éleva parmi les Nains. Tous se ralliaient à leur Roi.

Profitant de la confusion de l'ennemi, Ecu-de-Chêne fut le premier à faire couler le sang. Hauxylia fendit l'air, plus tranchante que n'importe quelle lame. Protégé par son bouclier, il créa une brèche et assomma ses assaillants. Leurs casques se brisaient sous ses assauts et le Nain piétinait les cadavres qui tombaient sous ses coups.

Toute peur s'était envolée. Alyson fonçait, repoussait les Orques, déversait toutes les émotions qui l'avaient envahie durant ces derniers jours. Colère, terreur, tristesse... Si les coups qu'elle portait n'étaient pas précis, ils étaient d'une puissance que beaucoup de guerriers envieraient.