Chapitre 30✔

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Deux semaines plus tard

Pourquoi ne pas donner ça à Kévin ? Il l'aimerait certainement, mais s'il ne l'aime pas ? Bon, je ne devrais pas l'acheter tout compte fait. En pensant à tout ce qui s'est passé pendant ces semaines, un sourire heureux apparaît sur mon visage.

**Maria :** Dis, tu n'as pas fini tes achats ? J'ai faim... Eh bien, qu'est-ce qui te rend si heureuse ?

Je ne l'écoute pas et continue à chercher le cadeau parfait. Une cravate ? Il a la couleur rose dans sa collection ? Réfléchissons bien, il est un garçon, mais je ne crois pas qu'il soit efféminé... ou peut-être que oui ? Ahhhh... j'ai mal à la tête, j'abandonne pour aujourd'hui.

**Felicity :** Maria, allons manger...

**Maria :** Enfin...

Je la regarde et soupire. Mon cousin est vraiment stupide d'avoir rompu avec une fille comme ça, mais cela signifie peut-être qu'ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre. Pourtant, j'ai la désagréable impression que c'est à cause de notre dispute qu'ils ont rompu, ou peut-être pour autre chose ? Et pour le bébé ? Bon, j'essaierai d'en savoir plus.

Je vois un salon de thé et y entraîne Maria, qui voulait aller manger un sandwich spécial pimenté. Mais moi, je n'en ai pas envie et je ne supporte plus l'odeur épicée, alors qu'habituellement j'adore manger des aliments épicés.

Un serveur vient nous accueillir et nous fixe d'un œil... trop insistant à mon goût. J'expose ma bague à sa vue et il semble frustré, mais adopte un visage impassible. Pauvre bébé.

**Serveur :** Puis-je vous conduire à votre table, mesdames, et prendre votre commande ?

Maria le regarde avec envie. J'avoue qu'il est canon, mais... (Ton cœur appartient à Kévin, on est au courant.) Mais elle ne vient pas de rompre ?!! Je fais semblant de ne pas avoir vu leurs regards, qui veulent clairement dire "pas d'attache, seulement du sexe", et souris poliment à ce brave homme.

**Felicity :** Oui, avec plaisir.

Il me sourit poliment. Je crois que je ne l'intéresse plus.

(Et comment pourrais-tu l'intéresser alors qu'il a une nouvelle distraction ?) me dit ma conscience de m*rde.

**Conscience :** La p* est toi, chérie.

Je m'assois et commande des petits gâteaux avec... du thé. Alors que Maria chiale devant moi et que son passe-temps du soir est amusé, je lui donne des instructions sur nos allergies.

**Felicity :** Évitez de nous apporter des gâteaux faits avec des prunes rouges et des carottes.

**Serveur :** D'accord...

Alors qu'il allait partir...

**Maria :** J'ai une demande.

Je la regarde impassiblement, sachant déjà que je vais avoir honte d'être entrée ici avec elle.

**Serveur :** Oui, que voulez-vous ?

**Maria :** Sans vouloir paraître anormale, êtes-vous célibataire ?

Je crois que je suis devenue rouge tomate. Nos voisins se retournent pour nous regarder bizarrement, et le serveur adopte une attitude professionnelle. Heureusement, sinon il aurait perdu son travail.

**Serveur :** Je ne crois pas que cela fasse partie de mes services, mademoiselle. Alors, si ça ne vous ennuie pas...

Je cache mon sourire derrière ma tasse et regarde ailleurs. Le serveur part et j'entends le rire de Maria, nullement gênée par cette honte flagrante.

**Maria :** Je vais m'éclater, on dirait.

Je la regarde et me demande ce que lui a fait mon cousin pour qu'elle retourne à ces nuits sans lendemain.

**Maria :** Alors dis-moi, Félicity, pourquoi es-tu si heureuse ces jours-ci ? Au point d'acheter un cadeau pour ton mari.

**Felicity :** Rien, je suis juste contente...

Elle me regarde longuement et moi, je la regarde impassiblement. Personne ne doit le découvrir avant lui.

**Maria :** Je vais faire semblant de te croire, chérie...

Je rougis et, après quelques minutes, nous sortons. Je décide de m'asseoir sur le banc, le banc de notre réconciliation.

**Maria :** Pourquoi sommes-nous là ?

Je lui souris et me lève en voyant Michael arriver. Je veux qu'ils se réconcilient.

**Maria :** Feli...

Je lui souris simplement et cours dans les bras de Michael, qui me rattrape avec joie. Qu'est-ce qu'il m'a manqué, mon cousin, mon frère.

**Michael :** Ma puce, tu m'as manqué...

**Felicity :** Toi aussi et de même pour les enfants, mais on n'est pas là pour parler de moi...

Je prends sa main et l'emmène vers le banc. Il remarque Maria et a la réaction que j'attendais : il lui sourit. Le problème vient de Maria alors.

**Felicity :** Expliquez-moi tout. Aujourd'hui, je suis votre psy...

Je les regarde et attends. Qui se décidera à parler en premier ?

**Maria :** Il m'a traitée de grosse...

Je fronce les sourcils. Ne me dites pas que c'est seulement pour ça qu'ils ont rompu. Je n'étais finalement pas la cause de cette rupture, je suis tout de même soulagée.

**Michael :** Je lui ai dit que c'était une façon de parler...

Je leur souris et, voulant finir rapidement cette histoire, je me lève, prends leur tête, et les force à coller leurs lèvres ensemble. Mon plan marche bien, puisque quelques minutes plus tard, ils se sont remis ensemble et sont rentrés chez eux, non sans me gronder sur la façon dont on doit réconcilier deux personnes. J'entre dans ma maison et un silence de cimetière m'accueille. Comme tous les jours pendant ces semaines, je vois Alexis et Ricardo regarder Mia et Alexandre, qui font la même chose. Je ne peux pas retenir mon rire et pars donner à mes amours leurs bisous. Arrivée devant Alexandre, je lui donne un baiser sur la bouche, sous le regard mécontent des jumeaux et le regard dégoûté de Mia. Malgré tous mes efforts, je n'arrive pas à faire en sorte que les jumeaux aient une relation fusionnelle avec Alexandre. Au lieu de cela, ils lancent des vannes méchantes sur lui, et je sais que c'est ma faute. J'en pleure même souvent. J'espère qu'ils voudront bien avoir une relation fusionnelle avec Alexandre un jour.

**Alexandre :** Alors, ta journée avec Maria s'est bien déroulée ?

Je lève les yeux au ciel devant son regard innocent. Il ose jouer les innocents, mais j'avoue que je le trouve mignon.

**Felicity :** Tes gardes t'ont tout raconté, n'est-ce pas ?

Il grimace et me prend dans ses bras.

**Alexandre :** Ne m'en veux pas, j'ai peur qu'il t'arrive quelque chose quand tu sors. Tu sais, à cause de mon boulot...

Oui, son boulot. Un boulot que je n'approuve pas, mais que puis-je dire alors que c'est un héritage ? Rien, surtout qu'Alexandre semble adorer son grand-père.

**Felicity :** Humm... Je t'aime, tu sais ça ?

Il me regarde amusé, mais je sais qu'il adore quand je lui dis ça.

**Alexandre :** Je crois que j'ai compris, mi cariña...

Je le regarde, me lève, puis vais m'asseoir sur le canapé parallèle au sien et lui tire la langue. Je joue avec les enfants sous le regard d'Alexandre, un regard triste de ne pas pouvoir participer, et tout ça à cause de moi. Un miracle se produit : Ricardo va prendre Alexandre dans ses bras. Mais Alexis n'est pas du même avis, puisqu'il l'ignore royalement et réclame mon attention. Je souris tristement à Alexandre, et il me sourit affectueusement comme pour me dire que ce n'est pas grave, avec le temps, ça s'arrangera. En tout cas, 2/3 est mieux que 1/3, n'est-ce pas ?

Spirited Woman 3 : ᑕᖇOIՏ ᗴᑎ ᗰOI ( Correction )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant