Spirited Woman 3 : ᑕᖇOIՏ ᗴᑎ ᗰOI ( Correction )

Chapitre 15✔

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**Alexandre (A)** : Je n'aurais peut-être pas dû vouloir montrer Kely aux enfants. Moi qui pensais que les enfants aiment les animaux... c'est raté. Je suis en train de boire un jus d'orange quand Maria se lève brutalement.

**Maria :** Je ne peux pas rester là à attendre qu'elle se calme. Je vais la voir...

**Michael :** Maria... Laisse-la...

**Maria :** Non, c'est ma meilleure amie. Je vais l'aider à se calmer...

**Michael :** Je t'avais prévenue. C'est à tes risques et périls, mais s'il te plaît, ne lui dis pas des choses blessantes. Elle est très susceptible dans cet état...

**A :** Je vais avec elle...

**Michael :** Ok. Maria, tu me rejoins dans la chambre...

Michael se retourne mais ne voit pas Maria. Il soupire et se lève brutalement, comme moi, en entendant des bruits, des cris plutôt. Il soupire et court dans la direction de notre chambre, mais je m'arrête en entendant Maria crier.

**Maria :** TU SAIS QUOI ? CE QU'ELLE TE DIT, LA PLEURNICHARDE ? JE TE HAIS. TU N'ES QU'UNE PÉTASSE BRUNE SANS CERVELLE. QUI SERAIT ASSEZ IDIOT POUR COUCHER AVEC UNE PERSONNE SANS LUI DEMANDER SON NOM ? TOI, ÉVIDEMMENT. RAPHAËL T'A ÉPOUSÉE PARCE QU'UNE PERSONNE DE SA DYNASTIE NE PEUT PAS AVOIR DES ENFANTS ILLÉGITIMES. TU N'ES QU'UN POIDS POUR LUI, COMME TU N'ES QU'UN POIDS POUR MICHAEL...

J'entends Michael à côté de moi l'injurier d'imbécile, mais moi, je ne me préoccupe pas de ça. Ce que Maria a dit est vrai. Raphaël ne l'aurait jamais épousée et pris ses responsabilités s'il n'était pas un Taylor.

**Felicity :** OUI OUI, COURS CHEZ TON PRINCE, CONNASSE...

Merde...

**Maria :** Au moins, la pleurnicharde comme moi va épouser l'homme qu'elle aime et l'homme qui l'aime. Alors que toi, tu vas rester malheureuse toute ta vie avec ton cher Raphaël... Puis au moins, elle, elle aura un enfant avec l'homme qu'elle aime, pas avec un inconnu...

**Michael :** MARIA!!!

Il n'a pas l'air surpris d'apprendre qu'il va être père. Maria nous regarde un quart de seconde et regarde Felicity.

**Maria :** TU ES COMPLÈTEMENT FOLLE, CHÉRIE...

On voit des bouts de verre à côté de Maria. Merde, n'oubliez pas de m'avertir de ne jamais, jamais énerver Felicity. Maria sort et, quand elle se retourne, la porte se ferme violemment sur elle. On entend un clic, signe qu'elle a verrouillé la porte. Heureusement qu'elle ne sait pas que j'ai une doublure de la clé. Maria arrive vers Michael et le serre dans ses bras. Michael, lui, n'arrête pas de regarder la porte. Il détourne le regard et prend Maria dans ses bras, qui pleurniche dans ses bras. Il passe à côté de moi et me dit :

**Michael :** Ne la laisse pas seule, s'il te plaît.

J'hoche la tête. De toute façon, c'est ce que j'allais faire. J'entre dans la chambre et ce que je vois me laisse sans voix. Verre, miroir, album photo, tout est brisé. Je m'approche, hésitant, et regarde le lit. Je vois une texture rouge et, en voyant la traînée qu'il y a par terre, j'en déduis qu'il s'agit de son sang. Je me dirige vers la salle de bain mais décide d'attendre. Elle sortira bien un jour. En attendant, faisons remplacer tout ça. J'appelle les employés et sors de la chambre pour leur laisser de l'espace. Une fois terminé, ils sortent tous et, quand je rentre dans la chambre, je suis satisfait. C'est comme si rien de tout ça n'était arrivé. En parlant de ça, je m'inquiète. Ça fait deux heures qu'elle est dedans. Je dois savoir. Je prends le poignet de la porte mais elle est bloquée. Je commence à sérieusement paniquer. Je fais tout ce que je peux mais n'y parviens pas. J'entre par la force, c'est-à-dire en bousillant la porte de la douche. Quand je la vois, mon cœur panique. Mes membres tremblent. Je m'approche d'elle et, quand je la touche, elle est froide. Je vérifie son pouls et il bat. Je la prends, l'habille et appelle le médecin du bateau. Il l'examine et me dit :

**Médecin :** Elle a attrapé froid. Demain matin, donnez-lui ce médicament. Elle doit rester au chaud jusqu'à ce que sa température revienne à la normale.

J'hoche la tête et, quand il sort, je me déshabille et la colle le plus à moi puis nous couvre. Je lui caresse les cheveux et murmure de douces paroles.

**A :** Tu ne dois pas m'abandonner, pas encore. Tes enfants ont besoin de toi...

Je ne sais même pas d'où me viennent ces paroles, mais je les laisse sortir.

**A :** J'ai besoin de toi...

Je la sens bouger et souris en voyant ses beaux yeux verts émeraude.

**Felicity :** Tu le penses ?

Je m'approche de son visage et lui chuchote comme un secret qui doit bien être gardé.

**A :** Évidemment que oui...

**Felicity :** Je ne suis pas idiote, n'est-ce pas ?

Je lui souris affectueusement. Elle veut être assurée.

**A :** Elle ne le pensait pas, mi cariña.

**Felicity :** Peut-être, mais si elle l'a dit, c'est qu'elle le pensait...

Je ris en voyant sa petite bouille d'ange et, sans que je puisse me contrôler, je l'embrasse délicatement. Je l'embrasse pour exprimer... exprimer quoi au juste ?

**Felicity :** Dis, même si je n'étais pas enceinte de toi ou n'avais tout simplement pas eu d'enfants, tu m'aurais épousée ?

Je la regarde impassiblement. Mon frère ne se serait même pas intéressé à la regarder, mais moi...

**A :** Oui. Peut-être que ça aurait pris plus de temps pour nous marier, mais j'en suis certain que je t'aurais demandé de m'épouser. Parce que, tu sais, j'aurais su que tu étais faite pour moi. J'aurais su que je devrais être le seul à être le père de tes enfants. Je ne te dis pas que tu ne m'aurais pas fait souffrir, mais laisse-moi te dire une chose : je suis le seul autorisé à te faire souffrir, à te faire pleurer et à te faire aimer. Je suis le seul que tu auras le droit d'aimer...

Je vois des larmes couler sur sa joue et je les essuie, mais immobilise tout mouvement en entendant ces paroles, qui devraient être source de délivrance pour moi mais qui me paraissent bien plus un emprisonnement.

**Felicity :** Tu es le seul à tenir mon cœur en ce moment. Tu es le seul qui me rassure plus que je ne l'aurais imaginé. Tu es le seul dont je suis tombée amoureuse. Tu es le seul et l'unique Raphaël de mon cœur...

Je la regarde se rendormir et me lève, puis me poste près de la fenêtre pour m'évader.

**A :** Toi aussi, tu es la seule à avoir pu briser le cœur glacé d'Alexandre Kévin Taylor, mais aussi à avoir pu le réchauffer un court instant...

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