Chapitre 2✔

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Enfin terminé.

Michael : Alors, pas trop épuisée, ma douce ?

Félicity : Comme tu vois, je suis aussi énergique qu'un lièvre.

Il rit en entendant ma phrase purement ironique. Comment pensait-il que je serais ? Ma routine depuis maintenant cinq mois est : se lever, vomir, manger, vomir, marcher un peu, vomir, dormir à 16 h, se réveiller pour aller vomir, vomir et encore vomir. Mon Dieu, je vomis toutes les deux heures, c'est agaçant. Je regarde mon sandwich à la mozzarella et aux saucisses, je le prends et le mange en moins de temps qu'il ne faut pour dire "Ahhhhh". Michael revient me donner de l'eau. Je la bois difficilement parce que mon ventre est rempli avec tous les sandwichs que j'ai mangés. Le sommeil commence à se faire sentir tout de suite après avoir bu l'eau. Mon ventre est bien rempli, ce serait un miracle si je retrouve ma taille normale après avoir accouché.

Michael : Ne t'endors pas tout de suite, ma douce. Aujourd'hui, on doit savoir le sexe du bébé.

Le sexe ! À cette seule phrase, je me lève, déterminée à rester debout. On dit qu'avoir le père pour choisir un prénom est pénible parce qu'ils ne sont jamais d'accord sur le même prénom, et pourtant, moi, j'aurais aimé avoir le père de mon enfant pour qu'il m'aide à choisir son nom. C'est un problème pour moi ; je n'arrive pas à choisir entre Ricardo, Alexis et Stevenson, et pour une fille, Elena, Angela et Mia. Oh, si seulement j'avais trois enfants, ce serait plus facile de choisir leurs prénoms. Mais pour l'instant, je suis contente d'en avoir un seul. Vous m'imaginez avec des triplés ? Pas moi, en tout cas. Un seul me suffira jusqu'à ce que je trouve un bon mari qui considèrera mon enfant comme le sien.

Dans la voiture, je joue, je gigote, je me conduis comme un enfant qui lutte contre le sommeil. Michael me regarde dans le rétroviseur, comme pour s'assurer que je vais bien. Je me sens comme une fillette de six ans stressée d'aller chez le dentiste. Ouf, j'ai sommeil. Allongée sur une sorte de lit, je remue. Ce lit n'est pas confortable pour dormir, il est dur, très dur. Et en plus, avec Michael comme surveillance, je n'arrive pas à dormir. Maman, j'ai terriblement sommeil, aidez-moi, s'il vous plaît.

Félicity : Oh Michael, pourquoi es-tu Michael ? Pourquoi ne me laisses-tu pas dormir ?

Il regarde sa montre puis me dit comme un robot.

Michael : 1 h 30 min 2 s.

Félicity : Tu es pénible...

Il me sourit tendrement et regarde mon ventre. Malgré qu'il ne le dise pas, je sais qu'il n'aime pas l'idée que je garde cet enfant, mais il ne comprend pas que c'est aussi le mien. Je ne me priverai pas de le lui dire un jour. Le docteur entre et nous sourit avant de me donner une blouse d'hôpital pour que j'aille la mettre derrière un... Euh, il faudrait que je sache comment se nomment ces appareils un jour. Allongée, je lutte contre le sommeil. Le docteur sourit et au moment où il dit le sexe, le sommeil m'emporte. Mais je suis rapidement réveillée par Michael qui crie haut et fort.

Michael : Des triplés...

Je regarde Michael et le docteur, Michael, docteur, Michael, docteur et mon ventre. Hein ?!!!! Des triplés... Je n'aurais jamais dû souhaiter avoir trois enfants, mon Dieu. Comment vais-je faire ?

Michael : Calme-toi, ma douce. N'oublie pas que nous sommes là.

Il essuie quelques larmes qui ont coulé. Je ne me rendais même pas compte que j'avais commencé à pleurer et que... le médecin n'est plus là. Il suit mon regard et m'explique qu'il lui a dit de nous laisser quelques minutes pour parler.

Michael : Souris un peu, Feli. Maintenant, tu n'auras plus de problème pour choisir parmi les six prénoms.

Je ris malgré moi. Au moins, un problème est réglé, mais j'en ai trois autres.

Michael : Ne pense pas comme ça, Feli. Tu considères tes enfants comme des problèmes ?

Je secoue la tête. Non, j'aime mes enfants, malgré que le nombre va me poser un peu de souci. Trois enfants, mais de quel sexe ?

Michael : Le sexe, je le connais, mais je ne vais pas te le dire. J'ai envie de te voir te battre contre toi-même encore quelques mois.

Comment fait-il pour savoir à quoi je pense ?

Michael : C'est simple. N'oublie pas qu'on a presque vécu ensemble et que nos parents étaient de très bons amis, malgré que mon père soit mort quelques jours après ma naissance.

Oh oui, Michael est le plus gentil des cousins, même si je le considère comme mon grand frère.

Michael : Moi aussi, je t'aime comme ma petite sœur, Feli. Maintenant, je crois qu'on doit partir, il y a d'autres personnes qui attendent de passer chez le gynécologue.

Félicity : Oui...

Nous disons au revoir à la gynécologue après qu'elle m'a donné des consignes. Michael lui a assuré de me les faire respecter et je le crois sur parole. Faites que ces quatre mois passent rapidement. Pendant qu'on roule sur la route, on s'arrête devant un magasin pour bébés. Mon regard s'illumine. Je suis malgré tout heureuse et si un jour leur père apprend leur existence, nous n'aurons qu'à parler paisiblement, même si j'aurais du mal à lui parler sans lui donner une gifle. Je ne m'imagine pas vivre sans mes bébés, malgré qu'ils ne soient pas encore nés. J'aime mes enfants et je ferai tout pour eux. Maintenant, je comprends ce que Carolin voulait dire quand elle parlait de devenir mère. Il ne faut plus que je pense à moi, il faut que je pense à leur bien, à eux et à eux seuls.

Michael : Tu sais très bien ce que je pense de cette grossesse, Feli, mais je te promets de toujours veiller sur vous quatre. Vous êtes ma seule famille restante et je compte bien protéger ma famille jusqu'à ce qu'un homme qui vous mérite se présente. Et ce ne sera pas leur père, je te l'assure. Il ne vous approchera plus avant d'avoir passé par moi pour vous voir.

Félicity : Michael... merci...

Spirited Woman 3 : ᑕᖇOIՏ ᗴᑎ ᗰOI ( Correction )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant