Spirited Woman 3 : ᑕᖇOIՏ ᗴᑎ ᗰOI ( Correction )

Chapitre 5✔

Connaissez-vous ce sentiment qui vous rend tout le temps paranoïaque, qui vous empêche de dormir la nuit, qui vous rend malheureuse alors que vous avez toutes les raisons d'être heureuse ? Je me sens bizarrement triste et déçue. Peut-être avais-je espéré... quelque chose de lui, mais quoi ? Bon, un mois s'est écoulé depuis mon altercation avec lui, et pourtant, j'ai l'impression que c'était hier.

Maria : Si tu ne te lèves pas tout de suite, Felicity, j'irai tout dire à Michael.

Je me lève rapidement, sachant que même si elle n'a pas l'air sérieuse, elle en serait capable, cette folle de Maria.

Felicity : Pourquoi devrais-je me lever ? Je n'ai plus de travail, je te rappelle.

Maria : Et alors ? À ce que je sache, il y a beaucoup de travail ici.

Oui, mais on dirait que Monsieur s'est assuré que je ne trouve pas de travail. Quand je vous dis que je le déteste... Je me lève pour aller nourrir mes trois amours. En voyant Michael, je rectifie, je vais nourrir mes quatre amours.

Michael : J'ai faim, à manger.

Je m'active rapidement au four. J'ai préparé une tonne de crêpes, connaissant l'appétit vorace de mes enfants. Ça ne m'étonnerait pas qu'ils grossissent.

Ricardo arrive, suivi d'Alexis et de Mia, toute mignonne avec son pyjama lapin.

Mes amours : Bonjour maman.

Felicity : Bonjour mes chéris, bien dormi ?

Ils hochent tous la tête et leurs yeux dérivent sur les crêpes. Bien que je sache qu'ils ont envie d'attaquer tout de suite, ils attendent mon signal, que je ne tarde pas à donner. N'oublions pas qu'ils ont cours aujourd'hui. Rassasiés et repus, ils partent tous à l'école et Michael prend la route de son cabinet. Tout comme Maria, qui est partie. Je me retrouve seule, comme ce matin, à broyer du noir pour une chose qui n'est pas près d'arriver. Je me torture mentalement pour une personne qui ne mérite même pas mon attention. Je suis pitoyable. Bon, comme je n'ai rien à faire, autant sortir profiter de ce beau temps.

Comme je le disais, je sors et l'air frais me chatouille immédiatement. Que c'est bon.

Kevin : Alors vous profitez de votre après-midi, Mademoiselle Jones ? Profitez-en bien, on ne sait jamais ce qui peut arriver demain...

Ce timbre, cet accent, ce son grave que j'aime tant. Oh non, c'est lui. Il est revenu me les prendre, mes enfants. Oh non, pas ça. Je me retourne et le regarde attentivement. Cette veste en cuir noir le rend mystérieux et plus... attirant. Calme tes ardeurs, Felicity. Avant tout, il faut que tu saches pourquoi il est là. Qu'attend-il exactement ?

Felicity : Que faites-vous ici ?

Il me sourit et ce sourire me rend beaucoup plus fébrile que je ne le pense. Reprends-toi, Felicity, mais comment puis-je résister à ce mâle qui n'appelle qu'à... oh là, tu divagues, Felicity.

Kevin : Tout ce qu'un humain normal ferait en ce beau temps, se promener.

Comme s'il était normal ? Une blague de mauvais goût, je trouve.

Felicity : Comme si vous étiez normal ? Je reformule ma question, pourquoi êtes-vous ici ? Près de chez moi...

Il me regarde sérieusement et me demande ce que je redoutais depuis tout à l'heure.

Kevin : J'ai fait des recherches sur toi et j'ai appris beaucoup de choses, comme par exemple que tu as trois enfants : Ricardo, Mia et Alexis, des triplés. Et comme par hasard, ils sont nés neuf mois après que je t'ai laissé ce message. J'ai trouvé ça bizarre, alors c'est pour ça que je suis là...

Mon dieu, faites qu'il ne pose pas la question, s'il vous plaît...

Kevin : Sont-ils mes enfants ou l'enfant d'un autre ?

Boom boom boom boom, aidez-moi s'il vous plaît...

Felicity : Tu... Ils... Je...

Il me regarde bizarrement et je sais déjà d'avance que mon attitude est trompeuse. Allez, tu peux le faire, Felicity.

Felicity : Non, ils ne sont pas les tiens...

Il me regarde, n'y croyant toujours pas, et me demande.

Kevin : De qui sont-ils alors ?

Allez, Felicity, trouve un nom...

Felicity : Michael...

Oh mon dieu, qu'est-ce que j'ai fait ? Ou plutôt qu'ai-je dit ?