Chapitre 26✔

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Felicity : Nonnnnnnnn ...

Non mais c'était quoi ce rêve mon dieu ! J'ai fait un drôle de rêve. Je devrais peut-être aller le raconter à Kévin, il rigolera. Tiens, en parlant du loup, il entre dans la chambre brusquement en... serviette. Des idées pas très catholiques m'envahissent.

Alexandre : J'ai entendu crier, ça va mi cariña ?

Je ne lui réponds pas et me mets à quatre pattes sur le lit. Je m'assois ensuite et me mords la lèvre en le regardant sensuellement. Il me regarde puis sourit, avançant d'une démarche féline. Arrivé à ma hauteur, il m'embrasse comme je l'aime. Le baiser innocent devient rapidement sauvage, mais il semble mal à l'aise, peut-être à cause de son objectif déjà atteint. Je devrais le lui dire. Je m'approche de son oreille et chuchote.

Felicity : Tu es pardonné...

Au lieu de l'effet escompté, j'ai une réaction très étrange : il s'écarte de moi et commence à parler espagnol. Il est sexy quand il parle espagnol, le problème c'est que je comprends ce qu'il dit, et ce que j'entends ne me réjouit pas du tout. Ça m'énerve plus que tout et je n'ai qu'une envie, le tuer.

Felicity : Repite lo que acabas de decir (Répète ce que tu viens de dire).

Il s'arrête dans sa tirade et me regarde surpris, puis un éclat de culpabilité traverse ses yeux, mais juste un peu, car après j'y vois de l'incompréhension. Il me donne de l'eau et me dit de la boire avant. Je la bois, mais je trouve que l'eau a un goût bizarre.

Alexandre : Tu parles espagnol ?

Felicity : Non, je parle chinois. Tu peux répéter ce que tu viens de dire.

Alexandre : Je t'ai bernée depuis le commencement. Tu pensais que j'étais Raphaël, mais j'étais son frère jumeau. Raphaël m'a demandé de te séduire parce que tu ne le laissais pas te toucher et, comme nous avons couché ensemble le soir de la fête de bienvenue, il nous a vus et nous a menacés.

Je le regarde et retiens mes larmes. Je m'approche de lui et lui assène une gifle. J'allais lui en donner une autre, mais il réceptionne ma main et me lance un regard d'avertissement. Je feins de ne pas l'avoir vu et parsème son torse de coups, qui ne lui font rien évidemment, avec ma force de mouche. Je lui en donne jusqu'à l'épuisement, et il ne fait rien pour m'arrêter. Tant mieux, je veux lui faire un peu mal. Épuisée, je lui assène un dernier coup et tombe par terre. Je cache mon visage avec mes mains et pleure. Sans que je le voie venir, il s'agenouille et relève ma tête, voyant mes larmes. Il les essuie et rit légèrement. Je ne comprends pas, mais le suis quand même. Après avoir fini de rire, sans que je le voie venir, il m'embrasse. J'essaie de le pousser, mais avec ma force diminuée, c'est impossible. Alors je me laisse aller et profite avant de lui demander des explications.

Alexandre : Fâche-toi, déteste-moi, mais ne me hais pas. J'avoue que ce que j'ai fait est mal, mais je ne regrette pas. Grâce à ça, j'ai pu te retrouver, mi cariña. Tu ne sais même pas combien d'années, de jours, j'ai passé à ta recherche...

Je le regarde sans rien dire malgré ma curiosité d'en savoir plus. Comment ça, me rechercher ?

Alexandre : À en juger par ta tête, tu ne dois pas savoir...

La curiosité l'emportant, j'oublie ma décision de ne plus lui parler et lui demande.

Felicity : De quoi parles-tu ?

Il me regarde puis sourit. Ma main toujours sur son torse nu, il la prend et y dépose un baiser. Il se lève, m'entraînant avec lui, et me dépose sur le lit. Je le remercie secrètement. Moi qui pensais qu'il allait s'habiller, il s'installe dans le lit, remontant sans le faire exprès sa serviette. Inconsciemment, mes yeux dérivent là-bas. Il remarque mon geste, et moi, je rougis d'être prise en flagrant délit.

Alexandre : Je sais que tu m'en veux encore... Mais je me demande pourquoi tu me laisses te toucher alors que tu es fâchée ? Bref, j'en suis malgré tout content, car une chose me dit que je n'aurai pas cette occasion de sitôt...

Et tu as bien raison... Mais je vais aussi profiter de ce moment de calme avant la tempête.

Felicity : Que voulais-tu dire tout à l'heure ? Pourquoi prétends-tu être mon vrai fiancé ?

Il sourit et caresse mes cheveux, puis se lève et prend un papier. Il me tend une plume et je comprends que je dois signer. Il la dépose devant moi et je signe sans avoir lu. De toute façon, si je signe quelque chose qui me déplaît, ce sera de ma faute, pas la sienne.

Alexandre : Tu n'as pas lu...

Bizarrement, cela ressemble plus à une affirmation qu'à une question.

Felicity : Ne t'inquiète pas. Tant que ce n'est pas un document qui me retire la garde des enfants, ça me va. Mais si c'est le cas, je te préviens...

Je bâille et mets ma main devant ma bouche.

Alexandre : Tu me feras quoi, mi cariña ?

Je le regarde et lui fais signe d'approcher son oreille. Je suis trop fatiguée pour faire le moindre mouvement.

Felicity : Pas toi mais... moi.

Je vois un éclat de peur traverser son regard et maintenant j'en suis sûre, mes sentiments sont partagés. Bizarrement, j'en suis heureuse, mais jamais je ne le lui dirai. Il encercle mon visage et m'embrasse durement.

Alexandre : Pour te faire du mal, il faudrait passer par moi, mi cariña. Même toi, tu devrais m'affronter, mais je ne te laisserai jamais faire ça. Et si tu le fais, je te suivrai sans hésiter, n'oublie pas ça.

Inconsciemment, je serre sa main. Il ne devrait pas me dire des choses comme ça. Maintenant, j'ai peur de le perdre.

Alexandre : Ne t'inquiète pas, mi cariña. Tant que tu es avec moi, j'irai bien mieux qu'avant.

Je le regarde et desserre ma main, puis l'embrasse sans me contrôler. J'en ai besoin, je crois, pour me rassurer.

Alexandre : Dors bien...

Je lui souris et le sommeil m'emporte, mais je l'entends dire :

Alexandre : Te amo, mi cariña.

Spirited Woman 3 : ᑕᖇOIՏ ᗴᑎ ᗰOI ( Correction )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant