DJINNIYA
PARTIE 40 : PREMIERE PARTIE
-Non, vous n'avez pas le droit d'être là ! Sortez tout de suite de chez moi cria la maman de Fatima
-Ecoute maman, si on est là c'est pour soigner votre fille tenta de rassurer Cheikh Aidara
-Je m'en fou monsieur, sortez tout de suite ou j'appelle la police.
-Calme toi Aissatou, arrête de crier et montre un peu de respect à l'égard de ces personnes intervient son mari.
-Venez dans le salon nous dit-il
On avance sans vraiment faire attention à sa femme mais elle a continué à crier à tue-tête. On était tous mal à l'aise car ce n'est pas évident que l'on reste malgré qu'elle crie pour que l'on parte mais ils savaient à quoi s'attendre. Je leur ai expliqué la situation et ils ont vite compris. Cheikh Aidara m'a même dit qu'il se pourrait que sa mère soit touchée par un mal occulte.
-Nan mais je rêve là ? Ma parole n'a vraiment pas d'importance dans cette maison ? Tu les as appelés alors que je t'avais formellement interdit de t'immiscer dans ce problème.
-Je ne reviendrais pas là-dessus, Fatima est aussi ma fille et je suis tout aussi inquiet de son sort que toi alors tu vas laisser ces messieurs faire leur travail termine-t-il
-Je vais partir de cette maison et j'emmènerais ma fille crie-t-elle en tournant les talons
-Excusez-moi madame l'interpelle Cheikh Aidara
Elle s'arrête sans se retourner.
-On est vraiment désolé que cette situation se passe ainsi, nous voulons juste aider votre fille. Si nous ne faisons rien, cette créature de Dieu pourrait détruire la vie de votre fille et pas que. La sorcellerie ne pourra rien pour elle , on ne peut pas combattre le mal par le mal. Seul Allah peut nous aider termine le Cheikh
-Vous avez fini ? Je ne vous ai rien demandé. Ce n'est pas vous qui allait me dire ce qui est bon ou mauvais pour ma fille.
Au moment où Ahmada allait parler pour essayer lui aussi de calmer les choses, des pas qui descendent les escaliers se font entendre. Tout le monde est devenu calme. Tout le monde savait que c'était Fatima ou Djinniya.
-C'est quoi tout ce raffut, y'en a qui veulent dormir ! nous dit-elle dès qu'elle mit un pied dans le salon
-Ohh , on a des invités. Je suppose que vous êtes là pour moi ? Que vous êtes ridicule ajoute-t-elle sur un ton rieur
-Maman, tu m'avais pourtant dit que...
Sa mère l'interrompt
-C'est ton père ma fille, je n'oserais jamais trahir ta confiance.
Et soudain sans que personne ne s'y attende, les Cheikh ont commencé à réciter des versets de coran.
Brusquement, sa mine changea, son sourire mourut au coin de ses lèvres. Elle sort tente de sortir du salon sans rien dire mais son père fut plus rapide qu'elle. Il la tient fermement et la ramène avec grande difficulté auprès des Cheikh. Pendant tout ce temps, Djinniya ne disait rien, elle se contentait juste de se débattre. Les Cheikh prennent la relève et la tiennent fermement tout en continuant les récitations.
Dès qu'ils ont commencé la roqya , la mère de Fatima n'a plus jamais bougé. Elle s'est assise et son regard s'est perdu dans le vide. Son mari questionna Cheikh Aidara du regard mais d'un signe de main il lui fait comprendre qu'elle est elle aussi touchée par quelque chose. D'ailleurs quelques minutes plus tard, elle a commencé à vomir.