Chapitre 8 : "C'est à mon tour de tirer un trait définitif sur l'amour"

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 Karol




[Jeudi 12 Septembre, 12h39, faculté Buenos Aires, Argentina]




Après le départ de mon ex, je ne sais pas combien de temps je suis restée assise là, dans la cage d'escalier à repenser à la conversation qu'on vient d'avoir et au souvenir de la promesse que j'avais oublié. Ce qui est sûr c'est que je sais que les cours n'ont pas repris vu que je n'ai pas entendu la sonnerie.


C'est seulement en sentant du mouvement près de moi que je sors de ma transe. Relevant les yeux pour observer la personne venant à ma rencontre, je ne peux m'empêcher de lâcher un soupir quand je constate qu'il s'agit de Pasquale.


Certes il est mon ami et je l'adore, là n'est pas le souci, mais je ne suis vraiment pas d'humeur à l'écouter me faire la morale et ô combien monsieur avait raison par rapport à Michael et le fait qu'aller lui parler était une mauvaise idée...


Pourquoi est-ce que Caro et Katu ne l'ont pas empêché de venir me voir ?


— Si tu es là pour me faire la morale tu peux partir, je ne suis vraiment pas d'humeur là.


Mon ami reste immobile un moment avant de prendre la même place qu'occupait Michael quelques minutes auparavant. Ses yeux perçants me scrutent pour tenter de lire en moi seulement avec son regard, puis comme ayant compris le problème, il lâche à son tour un soupir en baissant la tête.


— Je ne suis pas là pour te faire la morale Karol... je voulais simplement m'excuser pour tout à l'heure.


J'hausse les sourcils étonnée par le discours qu'il emploie. C'est vrai que Pasquale finit toujours par venir s'excuser quand il estime avoir été trop loin dans ses propos, or il s'en rend compte seulement après avoir décolorisé. Donc voir si vite sa colère se dissiper me fait tout drôle puisque quand il est dans cet état, il y reste pendant un moment.


Cela doit forcément dire qu'il a dû vite retrouver la "raison" à cause de quelque chose ou de quelqu'un.


— Aussi vite ?


Il lâche un autre soupir en passant l'une de ses mains dans ses cheveux, l'air profondément attristé. Je comprends alors que j'avais vu juste, il s'est passé quelque chose dont j'ignore et vu la tristesse que dégage mon ami, ça a bien dû l'affecter.


— Pasquale qu'est-ce qu'il y a ?

— J'étais si énervé que tu t'en ailles que j'ai dépassé les bornes avec les filles qui ne voulaient pas que je te suive...  il s'arrête un instant avant de reprendre.  J'ai blessé Katu et elle est partie sans m'adresser le moindre geste... Caro ne s'est pas fâchée contre moi, mais elle m'a fait comprendre que j'avais été beaucoup trop loin cette fois et je l'ai capté directement après avoir vu Katu blessée par ma faute.

Une année décisive [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant