Une année décisive [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)

Chapitre 42 : Liés pour toujours

Michael

[Jeudi 4 Avril, 16h35, au studio, Argentina]

J'émerge doucement quand quelqu'un vient me secouer légèrement le bras pour me réveiller.

Je mets un temps fou à réaliser où je suis et ce qu'il se passe. Tout ce que je remarque c'est qu'une personne s'est permise de lever le store pour que le soleil éclaire la pièce et m'aveugle au passage.

— Mike réveilles-toi.

Je ne reconnais pas tout de suite la voix qui m'appelle, tout ce que je distingue c'est qu'il ne s'agit pas de celle de Karol. Je me souviens vaguement qu'elle était là, avec moi hier ou avant-hier soir, je ne sais même plus quel jour on est, je suis complètement paumé. Sauf que je suis persuadé que mon ex était présente malgré que le fait que j'étais un peu dans les vapes. 

À moins que j'ai vraiment rêvé ? Au final ça ne m'étonnerait même pas...

— Mike.   insiste la voix.

— Hum.

Je grogne avant de me redresser lentement pour être assis. Quand mes yeux sont enfin habitués à la lumière du jour, j'affronte la personne s'étant installée sur mon lit et y découvre Giovanna, me souriant doucement.

Elle a beau être aussi déprimée que moi, elle reste radieuse et bien plus forte que je le suis alors que logiquement, ça devrait être elle la plus effondrée entre nous deux. Après tout Gio était toujours en contact avec Alex. Ils se sont encore parlés il y a quelques jours de ça en plus, de ce que j'ai compris...

— Qu'est-ce qu'il y a ?  dis-je en bâillant.

— Je voulais te parler avant de partir.

Je fronce les sourcils face à son annonce car oui en effet Giovanna va repartir pour le Mexique, mais comme un con j'avais réussi à l'oublier ! Comme si elle allait rester plus longtemps ici alors que l'enterrement d'Alex est passé. Puis elle a une vie, tout comme son copain, donc ils n'ont plus rien à faire ici. Or même si je le comprends, je me sens soudain comme abandonné qu'elle reparte aussi rapidement sans que je m'y sois préparé avant.

Certes ce n'est pas comme si on était proche... on est tout sauf ça, mais ces derniers jours ont été un véritable cauchemar et savoir que Giovanna était là, présente, me soulageait un peu. Apprendre qu'elle repart me démoralise bien plus que je l'aurais cru.

La brune penche la tête sur le côté en souriant, comme si elle avait capté ce que je pense.

— Oh, mais on dirait que ça t'attriste que je parte ?

Son ton léger me fait grimacer, je ne suis pas encore prêt à pouvoir plaisanter, pas après tout ce que je viens de vivre et tout ce qui va encore arriver après. Cela certifie alors ce que je pensais déjà, Giovanna est bien plus forte et courage que je le suis.