Une année décisive [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)

Chapitre 19 : Rupture

Karol

[Flash Back — Jeudi 25 Juin — 3 ans plus tôt — 16h49 — à l'appartement de Karol Sevilla et Carolina Kopelioff — Argentina]

En arrivant à l'appartement je croise Caro, qui sort de la cuisine les bras chargés de gâteaux. Je ricane en la voyant bien équipée alors qu'elle me fusille des yeux, n'aimant pas mon rire.

— Eh bien on peut dire que tu as faim.

— Il faut bien se motiver pour ma séance de révisions... ça va m'aider à tenir.

— Bon courage alors, tu as tout mon soutien !

La brune me sourit pour me remercier en prenant la direction de sa chambre. J'enlève mes chaussures au moment où ma meilleure amie se retourne pour m'avertir :

— Oh j'allais oublier ! Mike est dans ta chambre, il t'attend.

J'ignore son clin d'œil et me mets à sourire, heureuse de savoir que mon copain est ici.

Mon dieu j'ai l'impression que ça fait une éternité que je ne l'ai pas vu alors qu'on va à la même fac tous les jours. Cependant nous avons des horaires décalés et le midi il mange souvent seul ou avec le groupe pour bosser sur leur deuxième album.

On se voit beaucoup moins que l'année dernière... déjà que ce n'était pas évident, cette année l'a encore moins été. Cependant on va pouvoir rattraper tout ça cet été et c'est bien cet objectif qui me remonte le moral quand Mike me manque. Après tout le travail qu'il a fourni lui et les autres, ils vont enfin pouvoir souffler durant deux mois ! C'est cet été qu'on aura l'occasion de rattraper le temps perdu et tous ces jours où nous nous sommes pas vus.

Je sais qu'il se donne à son maximum pour réaliser son rêve et le vivre à fond, je respecte entièrement ses choix et c'est bien pour ça que je ne me plains pas. Je ne fais que le soutenir et certes il m'est arrivé de lui faire la tête une ou deux fois mais ça n'a jamais été plus que ça.

Puis je serais la pire des copine si jamais je me plaignais en lui faisant des reproches ! Je suis heureuse qu'il vive son rêve et fasse ce qu'il lui plaît, c'est tout ce que je lui souhaite, rien de moins.

Je me précipite dans ma chambre, là où Mike est allongé sur mon lit, en train de lire attentivement une partition de musique. Il est extrêmement concentré puisqu'il ne m'a même pas entendu débarquer alors que je n'ai clairement pas été discrète.

— Alors comme ça on ne dit même plus bonjour à sa copine ?

Mon ton taquin le fait réagir, il se redresse illico de mon lit en étant désormais assis. La partition désormais à côté, il tend ses bras pour m'inviter à m'y blottir.