Chapitre 15 : Sur la voie de la réconciliation ?

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Michael



[Mercredi 18 Septembre, 19h18, au studio, Argentina]



— C'est tout ce que vous avez pour le moment ?  demande une dernière fois Ana en regardant chaque membre du groupe.

— Malheureusement...  soupire Malena, en appuyant sa tête contre le dossier du canapé.


Notre manager hoche la tête, puis tape à une vitesse impressionnante sur le clavier de son ordinateur portable pour mettre à jour son rapport.


— Bon eh bien la réunion est terminée du coup. Je vous dirai si David me contacte mais il nous appellera en visio sûrement le week-end prochain comme il l'avait dit.  continue-t-elle.

— On ferait mieux de se bouger le cul pour finir au moins une chanson car pas sûr qu'il apprécie qu'on ait toujours aucun projet pour l'album.


Je suis totalement de l'avis de Gaston, connaissant le directeur ça m'étonnerait qu'il soit aussi compréhensif que lors de la dernière réunion, sauf qu'il devra bien l'accepter. Il s'attendait à quoi sérieusement ? Qu'on pourrait écrire tout un album en même temps que suivre les cours ?! Pfff quel imbécile s'il y croyait sérieusement !


Je ne dis pas que c'est impossible, or ce n'est pas en deux semaines qu'on bouclera le projet ! Même en temps normal on met bien plus que quatorze jours pour écrire un album et Muri en a parfaitement conscience. Il veut juste nous foutre une pression monstre pour ne pas qu'on se relâche, sauf que pour moi ça fait l'effet inverse ! Plus on me dit de me magner, moins je veux obtempérer.


De plus le directeur en a conscience, il sait comment je fonctionne mais il faut croire que la distance lui a fait zapper certains détails importants.


— Il peut gueuler j'en ai rien à foutre. Il savait pertinemment que nous envoyer à la fac pour valider notre dernière année allait apporter des tas d'inconvénients mais il n'a pas voulu m'écouter, donc qu'il ne vienne pas se plaindre.

— Mike, tu pourrais arrêter d'être aussi agressif quand il s'agit du directeur.


La lassitude dans la voix d'Anita ne me surprend guère, elle a horreur quand je parle du directeur de cette façon car elle le respecte beaucoup trop pour tolérer mon attitude obscène vis-à-vis de cet homme.


Je peux la comprendre, après tout c'est grâce à lui qu'elle en est là aujourd'hui... mais ça n'empêche pas que tout le monde à le droit de penser différemment.


— Désolé c'est impossible.


Je me lève du fauteuil où j'étais installé durant cette réunion avec le groupe qui n'a servi à pas grand chose à part à me faire perdre du temps, puis commence à m'éloigner.

Une année décisive [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant