Chapitre 21 : La composition

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Michael



[Dimanche 22 Septembre, 11h39, au studio, Argentina]


Je suis vraiment débile, voilà ce que je me répète depuis que je me suis levé. En fait ce n'est pas comme si j'avais réellement dormi puisqu'à chaque fois que je fermais les yeux, le moment d'hier avec Karol se jouait en boucle dans ma tête.


C'était une pure torture ! J'avais beau essayer de penser à autre chose, rien n'arrivait à m'effacer ces images de ma tête. C'est bien de ma faute et je le prends comme une punition car c'est à cause de moi si j'en suis là !


C'est moi qui ai débarqué dans la bibliothèque en sachant que mon ex n'était pas bien, c'est moi qui ai commencé a monter le ton, c'est moi qui l'ai embrassé. J'ai provoqué tout ce qui s'est passé et la suite était inévitable... elle m'a repoussé eh bien que c'était prévisible ça m'a fait mal, horriblement mal. J'ai cru que mon cœur allait se déchirer, comme le fameux jour où nous avons rompu...


Je l'ai vécu comme une seconde rupture, c'était comme si nous rompions à nouveau pour exactement les mêmes raisons qu'à l'époque mais en plus fatal... comme si rien ne pouvait être réparé, jamais.


Au final n'est-ce pas le cas ? Bien sûr que si ça l'est !


Le mot "erreur" tourne en boucle dans ma tête, il fait beaucoup plus mal de ce que je pensais... et dire que j'ai été balancer ça à Karol le jour de notre rupture ! Putain comment j'ai pu être aussi con ! Évidemment que je ne pensais pas un mot, rien n'a jamais été une erreur avec ma princesse et je ne regrette absolument rien de notre histoire.


Cependant j'étais tellement blessé et en colère que Karol décide de tout laisser tomber sans tenter une relation à distance que j'ai pété un plomb ! Il était impossible pour moi de me ressaisir et d'essayer de comprendre sa décision, il n'y avait rien de compréhensible dans son choix et je n'ai jamais tenté de me mettre à sa place, jamais. Au final j'aurais dû car on n'en serait pas là aujourd'hui...


Maintenant c'est trop tard, je ne lui dirai pas que je n'ai pas pensé mes paroles car le mal à été fait et comme elle me l'a elle-même dit, elle n'oubliera jamais. La claque que je me suis mangé me hante encore, son geste à la fois ferme, violent et blessé m'a laissé sans voix et c'est bien la dernière chose qu'elle m'a "offert" avant que nos chemins se séparent.


Je soupire en observant le soleil à travers ma fenêtre, il est déjà bien haut dans le ciel en cette fin de matinée.


La porte s'ouvre après que deux coups bien distincts se sont faits entendre. Je ne lance aucun regard à celui s'étant incrusté dans ma chambre puisque je sais qu'il s'agit de mon meilleur ami.


Le blond s'installe en face de moi, sur le bord de ma fenêtre, là où sa copine était assise il y a déjà une semaine.

Une année décisive [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant