Chapitre 34 : Les cinq doigts de la main

57 7 10
                                        






Michael




UN MOIS ET DEMI PLUS TARD



[Jeudi 28 Décembre, 16h03, au studio, Argentina]



Le temps passe vite car nous voilà déjà fin décembre, cela fait quatre mois que je suis en Argentine, quatre mois et ça paraît autant énorme que peu.


D'un côté je réalise que le temps défile à une vitesse impressionnante mais d'un autre côté j'ai l'impression que ça fait une éternité que je suis de retour ici. Encore une fois ce que je ressens est paradoxal, mais ces derniers temps c'est devenu une habitude d'avoir des sentiments contradictoires.


Mon état d'esprit et mon moral n'ont pas évolué depuis le mois et demi qui vient de passer si ce n'est que je suis encore plus démoralisé qu'autre chose en ce moment. Dans trois jours c'est la fête du nouvel an, trois jours et je ne suis pas prêt psychologiquement à affronter Karol.


Même si je l'évite comme la peste depuis un bout de temps, je ne pourrai pas l'éviter lors de cette soirée. Encore s'il y avait eu des tonnes de gens je ne dis pas, mais là nous serons que la bande réunie, personne d'autre et je risque plus facilement de tomber sur mon ex.


De ce côté aussi elle a semblé m'éviter car ça fait un moment que je ne l'ai pas aperçu dans les couloirs. Dans un sens c'est rassurant car ça me donne moins de fil à retorde, cependant savoir qu'elle fait la même chose que moi me serre le cœur.


Encore un sentiment paradoxal...


Cette semaine nous étions en vacances vu qu'il y a les fêtes de fin d'année donc ça a été plus facile de ne pas penser à celle que j'aime en restant cloîtré chez moi. Toutefois c'est ce que je pensais, mais il y a toujours quelque chose qui me fait penser à elle... une musique, un paysage, un mot, un vêtement, un plat... pas un seul jour elle ne quitte mes pensées, pas un seul et c'est bien ça qui me déprime.


Comment je suis censé faire pour l'oublier et rester loin d'elle s'il y a toujours un putain de truc qui me fait l'évoquer ? C'est carrément mission impossible c'est tout, il ne faut pas chercher plus !


Le pire ça a été le jour de Noël... je sais que c'est sa fête préférée, elle adore ce moment qu'elle partage avec sa famille. Or nous aussi on le passait ensemble quand on était en couple.


Les deux ans où nous avons formé un couple, la veille de Noël elle venait dîner chez mes parents et le jour de la naissance du christ, c'est moi qui venait chez elle. C'était des moments incroyables, des précieux souvenirs que je chérirai toute ma vie.


Les trois dernières années, à cette période ça me déprimait car je savais que je ne verrai plus jamais cette fête comme avant. Moi qui n'accordais pas vraiment d'importance à Noël, grâce à Karol c'était devenu un moment que j'attendais avec impatience, tout comme elle. Or après notre rupture je me suis mis à haïr cette fête et elle me déprime à chaque fois, cette année encore c'était le cas.

Une année décisive [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant