Une année décisive [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)

Chapitre 38 : Le passé de Mike

Michael

[Flash Back — Vendredi 10 Juin — 13 ans plus tôt — 15h09 — au parc — Mexico]

La vie c'est une perte de temps, non mais c'est vrai quoi ! À quoi ça sert d'aller à l'école pour étudier des matières qui ne sont même pas un petit peu intéressantes et qui ne me serviront pas plus tard ?!

J'ai seulement dix ans et j'ai déjà compris le sens de la vie pour un gosse insupportable et rebelle comme mes parents adorent me décrire. Pour eux je suis déjà un cas désespéré alors que je ne suis qu'au quart de ma vie et encore... sérieux je n'ai que dix ans quoi ! Sauf que de penser que même mes propres parents ne me comprennent pas, bah ça me saoule grave !

Rien que pour les provoquer j'ai séché l'école aujourd'hui. C'est sûr que quand ils ont dû apprendre par ma professeure que je n'avais pas été à l'école, ma mère a dû soupirer alors que mon père a dû péter un câble. Je souris en y pensant.

Bien fait, ! Vu qu'ils ne me soutiennent pas et qu'ils me traitent comme un déchet en était h24 déçus, bah je ne vais pas leur donner de raisons de changer d'avis. Pourquoi faire d'abord ?

Je les hais de toute façon, comme je me hais aussi.

— Tu n'as pas école toi ?

Je sors de mes pensées quand un gamin qui doit avoir le même âge que moi, vient s'asseoir à mes côtés, sur un banc. Je le dévisage pour qu'il comprenne que je n'ai aucune envie de lui parler, mais mon message ne doit pas lui parvenir puisqu'il ne bouge pas, affichant un air neutre sur son visage.

Roooh punaise c'est une blague ! Même en séchant les cours je ne suis pas tranquille !

— Qu'est-ce que ça peut te faire ?!

Je suis agressif et sur mes gardes, ce qui fait fuir tout le monde en général quand je me comporte en sale gosse. Sauf que ce gars-là ne semble pas du tout intimidé, bien au contraire... on dirait que ça ne lui fait ni chaud, ni froid.

— En vrai rien, je me demandais juste si toi aussi tu avais décidé de ne pas aller à l'école aujourd'hui.

Je fronce mes sourcils en le dévisageant alors qu'il continue de me fixer sans aucune expression précise sur sa tronche.

Oula ce gars est trop bizarre et pourtant j'ai l'impression qu'au fond il me ressemble plus que ce que je pensais.

— Toi aussi tu as séché les cours ?  je lui demande pour être sûr.

— C'est ce que je viens de te dire oui.