Chapitre 39 : Choc brutal

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Michael



[Lundi 1 Avril, 9h54, au studio, Argentina]


En sortant de mon sommeil, j'ouvre les yeux d'un seul coup après la nuit que je viens de passer.


Qu'est-ce que c'était que cette nuit ? Pourquoi ai-je rêvé de celui qui était mon meilleur ami quand j'étais adolescent ? Ça fait bien des années que je n'ai pas pensé à lui et encore moins rêvé de lui. Je ne comprends vraiment pas comment mon subconscient a pu ressasser ces vieux souvenirs que j'avais enfoui en moi.


J'aurais aimé les effacer totalement de ma mémoire mais c'est impossible. Bien que je n'accorde plus aucune importance aux personnes m'ayant fait souffrir, je ne pourrai jamais oublier quoi que ce soit les concernant car leur rencontre et nos moments ensemble me rendait heureux, très heureux. Toutefois même si j'en ai conscience, je ne souhaite pas non plus y repenser.


J'ai su avancer et me relever depuis cette époque et ce ne sont pas des rêves qui vont me faire déprimer. Ouais je suis passé à autre chose.


Je décide de me lever même si mon réveil n'a pas encore sonné, après la nuit que je viens de passer je ne veux pas prendre le risque de me rendormir et de continuer à rêver de mon ancien meilleur ami. Aujourd'hui j'ai cours seulement l'après-midi, je vais en profiter pour écrire un peu car il nous manque encore pas mal de morceaux pour remplir notre troisième albums.


À peine je prends mon téléphone pour regarder mes notifications qu'il se met à sonner, affichant un numéro inconnu, n'étant pas enregistré dans mes contacts. Je n'y prête pas attention en déclinant l'appel, pensant sûrement qu'il s'agit soit de mon opérateur qui essaye d'augmenter mon forfait, soit de pubs.


Quand j'entre dans ma salle de bain pour me doucher, le même numéro que tout à l'heure tente de me joindre et encore une fois je l'ignore. Je me déshabille et entre sous la douche pour me laver, quand je ressors et attrape ma serviette pour m'essuyer, mon téléphone sonne encore.


— Bordel mais ils sont coriaces ma parole !


J'ignore une nouvelle fois avec impatience, me sèche à l'aide de la serviette blanche, puis enfile un jean et un t-shirt. Une fois devant le miroir, je commence à sortir tout mon attirail pour commencer à me préparer, mais je suis encore coupé par le son de mon téléphone.


Je souffle en jetant un regard noir à mon bien, comme s'il allait culpabiliser de me déranger toutes les cinq minutes. Cependant cette fois ce n'était pas le son d'un appel mais d'un texto qu'a produit mon portable. Il s'agit bien sûr du même numéro qui me harcèle depuis que je me suis levé.


J'attrape alors mon cellulaire pour lire le message qui me fait écarquiller les yeux :


Une année décisive [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant